La direction de la compagnie aérienne française a rencontré mercredi les représentants syndicaux de son personnel basé à Tahiti pour leur présenter les premières lignes de son plan de retour à l'équilibre de sa ligne Papeete-Los Angeles-Paris. Air France l’avait annoncé en août dernier : elle planche sur un « plan d’économies » indépendant du plan Transform 2015 (qui vise à économiser 20% de ses coûts afin de sortir la compagnie du marasme financier) pour sa ligne Papeete-Los Angeles-Paris, déficitaire depuis de nombreuses années. Des réunions hebdomadaires avec les syndicats sont prévues jusque fin octobre, mais au sortir de cette première rencontre avec la direction, les représentants des 125 personnes employés en Polynésie sont sceptiques et inquiets. En effet, comme l’a expliqué le représentant de l’UNSA à la presse locale, les efforts n’ont pas encore été chiffrés, mais «c’est nettement plus que les 20% de réduction des coûts qui sont demandés au plan national». Plusieurs scénarios seraient à l’étude, dont certains demanderaient une réduction de 10, voire de 40% des effectifs. Quoiqu’il en soit, ce plan devrait passer par une modification des programmes de vol. Selon l’UNSA, Air France envisagerait d’opérer deux de ses trois rotations hebdomadaires jusqu’à Paris et non Los Angeles, au lieu d’une à l’heure actuelle. Et bien que Philippe Barbieri, délégué régional Air France pour la Polynésie française, ait démenti en août la rumeur qui disait prochaine la fermeture de cette ligne, le délégué de l’UNSA se demande si elle sera encore opérée après mars 2013. Pour rappel, Air France n’est pas la seule compagnie à rencontrer des problèmes de rentabilité en Polynésie. Air Tahiti Nui (ATN) tente depuis plusieurs années de retrouver le chemin de la rentabilité grâce à un plan de redressement : elle a déjà baissé ses effectifs de 10 % et a introduit une surcharge carburant en début d’année. La ligne de la compagnie calédonienne Aircalin depuis Nouméa n’est pas au mieux. En revanche Air New Zealand bénéficie d’une remarquable hausse de fréquentation depuis la Nouvelle-Zélande et l’Australie (respectivement + 6,9 % et + 18, 6 % entre 2010 et 2011) et prévoirait d’ajouter des fréquences lors des prochaines vacances scolaires.