L’aéroport Don Mueang, qui doit accueillir à partir du 1er octobre quatorze compagnies aériennes low cost histoire de désengorger le principal aéroport de Bangkok, serait « prêt à 95% » à en croire les autorités. Dans un communiqué du 21 septembre 2012, le gestionnaire Airports of Thailand (AoT) affirme que l’ancien aéroport international de la capitale thaïlandaise est quasiment prêt pour recevoir ses nouveaux locataires. Un test grandeur nature a été conduit jeudi dernier par 135 passagers fictifs, et les seuls problèmes identifiés concerneraient la zone marchande et le magasin hors taxes selon le directeur de Don Mueang Paranee Vatanotai, cité par le quotidien The Nation. Il a également confirmé la mise en place d’une navette entre Suvarnabhumi et Don Mueang, avec quatre bus par heure entre 6h00 et 22h00, et que 300 officiers d’immigration y seraient postés. En revanche, en ce qui concerne la protection contre les inondations, qui avaient forcé la fermeture de Don Mueang l’année dernière, la construction d’une digue de 3,85 mètres sur 7,3 kilomètres et l’installation des pompes capables de drainer un million de m3 d’eau ne seront testées que jeudi prochain, en coopération avec l’Armée de l’air qui y est toujours présente. Côté compagnies aériennes, seule la low cost AirAsia et ses filiales thaïe et indonésienne se sont engagées à opérer depuis Don Mueang dès lundi, plutôt que depuis Suvarnabhumi. AirAsia y opèrera une route depuis Kuala Lumpur, Thai AirAsia 33 liaisons domestiques et régionales (dont trois nouvelles lancées les semaines suivantes : Mandalay, Jakarta, Xi’an), et Indonesia AirAsia deux depuis Medan et Surabaya. A terme, la spécialiste malaisienne du vol pas cher compte baser 48 Airbus A320 à Don Mueang. Nok Air (filiale de Thai Airways) et Orient Thai sont déjà présentes à Don Mueang, ainsi que Solar Air (vols intérieurs) et PC Air (charters vers Séoul). Pour les autres, l’incertitude règne : le directeur de l’aéroport explique que trois compagnies de Chine et de Corée du sud doivent donner une réponse « bientôt », mais sans plus de détail (on se souvient que le sud-coréenne T’Way avait juré le mois dernier de « ne jamais y revenir »)… Aucune nouvelle non plus des Cebu Pacific, Jeju Air, Jetstar Airways, Jin Air, IndiGo et autres Tiger Airways. Rappelons que le gouvernement aimerait bien voir Suvarnabhumi « délesté » de huit millions de passagers par an : l’aéroport a dépassé depuis deux ans sa capacité théorique, et s’attend à voir 50 millions de voyageurs franchir ses portes en 2012.