Salaire insuffisant, pas de reconnaissance : Michael O’Leary, PDG de la compagnie aérienne low cost Ryanair, avait l’air bien malheureux pendant une interview avec Management Today. Se présentant comme le patron de compagnie aérienne « le plus mal payé et le moins apprécié d’Europe », le flamboyant patron en a rajouté en affirmant que son salaire était « seulement 20 fois plus important que celui moyen de ses employés alors qu’il travaille 50 fois plus » - d’où son envie de voir l’écart augmenter. Avec un revenu 1,2 millions d’euros par an, il « transporte 80 millions de passagers par an alors que le PDG d’Aer Lingus reçoit 1,3 millions d’euros pour 9 millions de passagers » (son OPA sur le transporteur national irlandais est examinée par la Commission Européenne). Et s’il affirme regretter de s’être lancé dans l’aventure du vol pas cher, il reconnait que son avenir professionnel en dehors de Ryanair est compromis : « je suis probablement inemployable, un secteur aussi merdique que l’aviation étant le seul où je puisse m’épanouir ». Michael O’Leary a par ailleurs affirmé que les vacances étaient une « complète perte de temps et d’argent », tout en se plaignant des charges bagages imposées par Ryanair : bien sûr que je voyage sur Ryanair, a-t-il expliqué, mais « ça coûte une fortune » chaque fois qu’il part avec sa femme et ses quatre enfants, qui « insistent pour partir au moins une fois par an sous peine de traumatisme »… Et pour être sûr que sa dernière provocation n’était pas oubliée, il est revenu sur le cas de Suzy McLeod, une mère de famille anglaise qui avait dû débourser 300 euros pour avoir oublié d’imprimer cinq cartes d’embarquement avant de se présenter à l’aéroport d’Alicante. Malgré le demi-million de « j’aime » qu’elle a reçus sur Facebook, le PDG reste de glace devant sa demande de compensation: « merci Mme McLeod, mais vous avez merdé – nous ne changerons pas notre politique sur le sujet ».