La compagnie aérienne low cost Ryanair opèrera un deuxième vol quotidien entre Dublin et Charleroi à partir du mois prochain, pour fêter l’accession de l’Irlande à la « présidence low cost européenne ». A partir du 7 novembre 2012, la spécialiste irlandaise du vol pas cher proposera deux rotations quotidiennes entre sa base et l’aéroport de Bruxelles Sud – Charleroi : départs à 6h40 et 17h45 (arrivée 9h20 et 20h25), et retours depuis la Belgique à 9h45 et 20h35 (arrivées 10h30 et 21h20). La seule concurrence vient d’Aer Lingus, qui propose un Dublin – Bruxelles Zaventem. Dans son annonce, Ryanair souligne que les politiciens et diplomates peuvent désormais voyager « à partir de 19 euros l’aller simple » entre les deux capitales, « économisant des millions d’euros aux contribuables européens ». Son porte-parole Stephen McNamara enfonce le clou : vue l’austérité en cours, il est temps que « les gouvernements arrêtent de gaspiller de l’argent avec des compagnies à coût élevés et retards fréquents », et le dépensent plutôt dans « les hôpitaux et les écoles ». Ryanair a d’autre part présenté jeudi de nouvelles concessions pour son OPA sur Aer Lingus, que la Commission Européenne examine actuellement. M. McNamara a cité l’exemple d’une possible « base du transporteur national irlandais à Bruxelles plutôt qu’à Belfast et Gatwick », d’où il pourrait concurrencer Brussels Airlines ou même easyJet sur des destinations comme Amsterdam. Et il a révélé avoir eu des discussions avec dix compagnies aériennes régulières ou charter, dont British Airways, Virgin Atlantic ou CityJet, pour la reprise de certaines des 36 routes sur lesquelles Ryanair et Aer Lingus n’ont pas de concurrence. En cas d’accord des autorités européennes, Ryanair maintiendrait son prix du billet en moyenne à 45 euros, celui d’Aer Lingus passerait de 85 à 65 euros – et cette dernière offrirait en hiver des allers simples transatlantiques à partir de 99 euros « au lieu de 200 ». Le porte-parole a répété qu’il était « hors de question de peindre des harpes jaunes » sur les avions d’Aer Lingus, qui restera une marque séparée – et passera de 10 à 15 millions de passagers par an. La Commission Européenne doit rendre son verdict en janvier prochain, peu après l’accession de l’Irlande à la présidence tournante de l’UE.