Après une période relativement calme, les syndicats de la compagnie aérienne Air France semblent prêts à remonter au créneau contre le plan de restructuration Transform 2015. Un jugement sur la représentativité de la CFE-CGC au sein du transporteur national après les élections de mars 2011 doit être rendu ce 11 octobre 2012, qui pourrait remettre en cause sa signature du plan Transform 2015. Le syndicat CGT Air France dénonce la « panique » de la direction, qui a obtenu deux renvois d’audience et « tente le passage en force pour sauver son plan, au mépris du dialogue social qu’elle affiche pourtant dans tous les médias et dans sa communication interne ». La CGT en veut pour preuve une réunion lundi sur la convention collective du personnel au sol, écourtée au bout de 25 minutes mais dont le résultat aurait été soumis à signature sous 48 heures ; elle affirme qu’Air France ne « révise pas certains chapitres mais l’ensemble de la convention », ce qui serait de fait « une dénonciation et ne correspond plus du tout à ce qui a été annoncé et signé » par l’entreprise et le syndicat. La CGT termine d’autre part son communiqué par une annonce surprise : « l’empressement de la direction se matérialise également dans la mise en application du plan Transform 2015 pour le Personnel Sol : ce sera le 1er novembre 2012 en lieu et place du 1er janvier 2013 »… Du côté du personnel navigant commercial, plusieurs organisations syndicales appellent à des grèves du zèle des hôtesses et stewards, voire à des arrêts de travail, Air France n’étant pas revenue sur sa décision de mettre fin aux accords collectifs à leur échéance fin mars suite au refus des syndicats de PNC de signer Transform 2015. Le SNPNC incite ses membres à « démontrer que pour appliquer les consignes de sécurité et sûreté (palper toutes les pochettes en A380 par exemple, contrôle de tous les plombs SERVAIR dans les galleys, check toutes les 15 min en croisière, réalisation des nouvelles store list US...) il est impossible d’augmenter indéfiniment les actions commerciales ». L’UNSA est plus directe, qui appelle ses membres à « mettre de l’argent de côté dès à présent » puisqu’elle engagera des mouvements de grève « si nécessaire » - en espérant une unité syndicale. Quant à l’UGICT CGT PNC Air France, elle rappelle avoir envoyé un courrier à la direction demandant la réouverture de négociations, avec des propositions « que les syndicats représentatifs n'ont pas voulu prendre en compte » en particulier sur le long-courrier – tout en soulignant que » la balle est dans le camp » de la compagnie de l’alliance SkyTeam : « soit elle passe en force et risque un conflit majeur avec ses PNC »...