En représailles à l’interception d’un avion de Syrian Air par la Turquie, le régime syrien a décidé d'interdire les avions de Turkish Airlines de survoler son territoire. Damas s’était déclarée très mécontente de l’interception par des chasseurs turcs d’un Airbus A320 de sa compagnie nationale à destination de Damas le 10 octobre dernier. Contraint d’atterrir à Ankara, la Turquie, qui soupçonnait des vols passagers syriens de transporter du matériel militaire pour le gouvernement de Damas, avait déclaré avoir en effet récupéré et saisi du matériel de communication militaire. Mais pour Mahmoud Saïd, ministre syrien des Transports, il s’agit ici d’un acte « de piraterie aérienne violant les traités de l'aviation civile », la directrice de Syrian Airlines assurant de son côté que l’avion qui transportait 35 passagers ne transportait « aucun matériel illégal ». « Quand l'avion a été inspecté, il a été clairement établi qu'il y avait (...) des paquets civils avec de l'équipement électrique qui étaient habilités à être transportés et avaient été officiellement enregistrés », s’est-elle expliquée. En attendant, la Turquie a définitivement fait monter la tension en accroissant sa présence militaire cette semaine passée le long des 900 km de sa frontière avec la Syrie, ne s’interdisant d’ailleurs pas des tirs d’artillerie, en riposte à ceux provenant de son voisin. Damas ne rechigne pas non plus à cette escalade, en interdisant samedi 20 octobre tout avion de Turkish Airlines de survoler son territoire. Réponse du berger à la bergère, la Turquie en a fait tout autant ce dimanche avec les vols civils syriens au-dessus de son territoire.