AMR, maison-mère de la compagnie aérienne American Airlines, a demandé à bénéficier d’un délai supplémentaire de 30 jours afin de compléter sa réorganisation et sortir de la faillite. Demandant à un tribunal de New York le 16 octobre 2012 de repousser au 28 janvier prochain la date de remise de son dossier, AMR a expliqué que son plan de restructuration était en bonne voie mais qu’il lui fallait plus de temps pour étudier des « alternatives stratégiques ». La compagnie assure aussi que les négociations avec les créanciers – qui ont approuvé la demande de report – sont « coopératives, collaboratives et de bonne foi », même si aucun accord n’apparaît imminent. Et le report lui donnera plus de temps pour négocier avec les syndicats de l’entreprise, les pilotes de la compagnie de l’alliance Oneworld restant à ce jour les seuls à avoir refusé tout accord. Le tribunal devrait se prononcer le 30 octobre. Sous protection contre les créanciers (Chapitre 11) depuis novembre 2011 et cherchant à s’en sortir toute seule, AMR doit présenter son plan de sortie de faillite avant la date limite. Une fois celle-ci dépassée, elle ne pourra en effet plus opposer de veto aux plans alternatifs proposés par les créanciers par exemple, mais aussi par sa rivale US Airways qui se verrait bien fusionner avec American Airlines – un projet justement soutenu par les pilotes. Ces derniers ont d’ailleurs bien accueilli la demande de report, le syndicat APA parlant d’un « symbole que les choses avancent dans la bonne direction ».