Le problème de perçage des ailes de l’Airbus A350 rencontré dans l’usine galloise en juillet dernier appartient désormais au passé, la première destinée à voler devant arriver à Toulouse cette semaine. Le problème de logiciel du robot, utilisé pour percer quelques 6000 trous dans les ailes du futur biréacteur long-courrier d’Airbus afin de fixer le revêtement, a été réglé selon le directeur du programme Trevor Higgs, interrogé par Business Week le 18 octobre 2012. Cinq paires d’ailes ont été livrées par l’usine de Broughton au Pays de Galles depuis septembre, leur assemblage sur le premier fuselage destiné à voler étant prévu avant la fin du mois. Airbus organise d’ailleurs une cérémonie pour l’inauguration officielle de la ligne d’assemblage finale. En juillet dernier, le PDG d’Airbus Fabrice Brégier avait réagi à l’annonce du problème de robot (qui avait été résolu en quatre semaines) en niant l’annonce imminente d’un nouveau retard pour le programme A350, alors que son COO Gunther Butscheck avouait de son côté que les engagements sur le timing étaient « encore faisables, mais difficiles ». Deux semaines plus tard, Airbus reconnaissait que le processus de fabrication des ailes s’avérait plus long que prévu et pousserait le constructeur à différer son planning de trois mois, avec un impact supérieur sur la livraison finale. La première livraison d’un A350-900 (314 passagers en configuration moyenne en trois classes, 475 au maximum) est désormais prévue pour le milieu de l’année 2014 – si le coup de gueule de l’Allemagne à propose des emplois du programme n’entraine pas de nouveau retard… Comme son concurrent le Boeing 787 Dreamliner, l’A350 est en partie fabriqué en matériaux composites, qui posent des problèmes techniques nouveaux à Airbus. Mais si le 787 a pris plus de trois ans de retard (y compris pour des problèmes d’ailes) avant d’être livré à son premier client All Nippon Airways, Airbus a pour l’instant « restreint » ces retards à environ un an (première livraison annoncée pour la mi-2014). Le plus gros client de l’A350 est Qatar Airways (80 exemplaires), devant Emirates Airlines (70), Cathay Pacific (48), Asiana Airlines (30), TAM Brazilian (27), United Airlines (25), Aeroflot et US Airways (22). La commande de cinquante appareils par Air France – KLM n’a toujours pas été finalisée pour cause de dispute sur la maintenance des réacteurs Rolls Royce Trent XWB. Airbus comptait fin septembre 2012 558 commandes fermes pour l’A350, dont 352 pour la version -900, 118 pour le -800 et 88 pour le -1000.