En raison de taxes d’aéroport trop élevées au Royaume-Uni et en l’absence de réformes pouvant les assouplir, Flybe a prévenu qu’elle se concentrerait désormais à développer sa croissance sur les routes internationales. Si rien ne change, le trafic domestique qui représente environ 75 % des passagers de Flybe aujourd’hui, ne sera plus que de 25 % d’ici cinq ans, a prévenu Jim French, PDG de Flybe au Guardian. La cause aux "taxes" d'aéroport les plus élevées en Europe mises en place par le gouvernement britannique. Si les taxes ou Air Passenger Duty (APD) ne peuvent faire l’objet d’une coupe sombre en raison de l’état de la trésorerie britannique en pleine crise de l’euro, reconnaît-il, il faudrait au moins mettre en place une réforme partielle de l’APD, en ne la faisant plus payer que sur le seul voyage aller, ou en baissant leur montant sur les aéroports extérieurs à Londres. Jim French fait ensuite le constat suivant : si le trafic domestique chute de 21 % alors que le trafic international ne baisse que de seulement 2 %, il faut y voir évidemment la conséquence de la hausse continue de l’APD. « Nous devons trouver une structure tarifaire dont l’objectif est de soutenir l’économie régionale », explique-t-il. Il préconise donc des modulations d’APD, plus chères si l’on va au sud-est où la demande est forte et les revenus élevés, et moindres là où on veut soutenir la croissance et l’économie locale. Si rien ne se fait, il a prévenu, que par « responsabilité envers ses actionnaires », il changerait radicalement sa stratégie en se développant à l’étranger. La compagnie a transporté 4,2 millions de passagers sur le premier semestre de l’exercice 2011-2012, et 200 000 de moins sur la même période de l’exercice suivant. Aujourd’hui, Flybe propose des vols vers 35 aéroports britanniques et 58 européens, dont en France Paris-CDG, Orly, Avignon, Bergerac, Béziers, Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Limoges, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Perpignan, Rennes et Toulouse.