L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) inaugure aujourd’hui sa 12eme conférence sur la navigation aérienne, après avoir mis en œuvre un nouveau plan de vol mondial. Quelques 1200 délégués venus de 191 pays doivent se réunir du 19 au 30 novembre 2012 à Montréal pour assister à la conférence, qui se tient tous les dix ans, afin d’arriver à un consensus sur l’organisation de l’espace aérien global. Sûreté et environnement seront présents parmi les préoccupations de l’OACI, qui doit définir « l’horizon de planification » pour les dix prochaines années. Un enjeu essentiel quand on sait que le transport aérien commercial doit doubler d’ici 2040, et a donc besoin d’une « réponse stratégique coordonnée ». L’organisation entend « réaliser un système ATM (gestion du trafic aérien) mondial intégré de manière progressive, économique et coopérative ». Au fur et à mesure qu’évolue le système de navigation aérienne, elle continue à travailler « à l’intégration, à l’interopérabilité et à l’harmonisation des systèmes afin de réaliser le concept du ciel unique pour l’aviation civile internationale ». Son nouveau plan mondial de navigation aérienne a été mis en place en douceur le 15 novembre 2012, sans perturber les mouvements d’avions entre les aéroports de la planète. Il comporte « plusieurs améliorations opérationnelles destinées à harmoniser le système mondial de navigation aérienne et à en améliorer l’efficacité. Pour faciliter l’harmonisation, les mises à niveau par blocs ont été assorties de feuilles de route pour les communications, la navigation, la surveillance, la gestion de l’information et l’avionique ». De quoi raccourcir les temps de vol et limiter les émissions de CO2 et le bruit selon l’OACI, dont les états membres se sont préparés « avec diligence » à cette transition – qui s’est donc déroulée sans accroc. Autres sujets de travail pour la conférence : la cyber-sécurité et la vulnérabilité en particulier du GPS/GNSS à « diverses interférences ». L’OACI parle d’une rencontre aux enjeux « particulièrement élevés » pour une industrie qui transporte chaque année 2,5 milliards de passagers et pour 5300 milliards de dollars de marchandises…