La compagnie aérienne Thai Airways va opérer sa nouvelle filiale « premium light » Thai Smile, qui a effectué son premier vol début juillet, comme une compagnie indépendante. Après sa première rencontre officielle avec le conseil d’administration de la compagnie nationale de Thaïlande le 15 novembre 2012, le nouveau président Sorajak Kasemsuvan a précisé que Thai Smile devra profiter de son indépendance pour « travailler plus efficacement contre la concurrence ». Elle doit être dotée de sept Airbus A320 supplémentaires, pris en leasing et dont la livraison sera accélérée, et proposera au plus vite des hausses de fréquences en particulier sur les routes entre deux et trois heures. Les détails légaux seront réglés sous deux ou trois mois, mais le président a exclut tout recours à de nouvelles alliances pour financer l’expansion de Thai Smile, tout comme celle de la filiale low cost Nok Air dont Thai détient 49% du capital (et qui se lancera l’année prochaine à l’international, probablement d’abord vers la Chine). Thai Smile opère depuis l’aéroport de Bangkok – Suvarnabhumi vers Chiang Mai, Phuket, Krabi et Surat Thani en Thaïlande, plus Macao en Chine en attendant l’inauguration annoncée d’une route vers Singapour. Ses quatre A320 sont configurés pour accueillir entre 12 et 16 passagers en « classe Affaires » Smile Plus (le siège du milieu est inutilisé), et jusqu’à 156 en Economie. Rappelons que ses passagers bénéficient des mêmes conditions que Thai Airways en ce qui concerne la franchise bagage ou le programme de fidélité Royal Orchid Program. Thai Airways a transporté 1,71 millions de passagers en octobre 2012, en hausse de 11% par rapport au même mois l’année dernière. La situation est plutôt bonne dans la compagnie de Star Alliance: les dettes au deuxième trimestre ont été divisées par cinq par rapport à 2011, et sa flotte vient de s’enrichir d’un premier Airbus A380, deux autres étant attendus avant la fin de l’année sur les six commandés. Elle attend au total 17 nouveaux appareils en 2013, sans oublier un réaménagement des cabines de tous les autres, ce qui devrait l’aider à faire progresser ses revenus de 11 à 12% selon M. Sorajak. Les autres pistes d’amélioration concernent la cuisine (avec de nouveaux repas à bord), les services au sol, le fret et les dépenses de carburant. Mais aussi le moral des troupes, le président reconnaissant les divisions existantes dans Thai Airways suite au limogeage de son prédécesseur.