Les rebelles syriens ont prévenu que l’aéroport international de Damas faisait désormais partie de leurs cibles militaires et que les compagnies aériennes voulant continuer de la desservir le faisaient à leurs risques et périls. Selon les rebelles, l’aéroport de Damas est « maintenant plein de véhicules armés et de soldats ». Aussi, leur porte-parole Nabil al-Amir a-t-il indiqué que « les brigades rebelles qui font le siège de l'aéroport ont décidé hier qu'il devenait une zone militaire ». « Les civils qui s’en approchent le font à leurs risques et périls, a déclaré le porte-parole déclarant que les combattants avaient attendu deux semaines que l’aéroport se vide de ses civils et des compagnies aériennes la desservant, avant de la déclarer comme étant une cible militaire. Il n’a rien dit sur ce que les rebelles feraient si un avion essayait de s’y poser. Un porte-parole des rebelles syriens avait quand même précisé jeudi qu’il n’était pas question de prendre d’assaut l’aéroport mais de le bloquer. Rappelons que de violents combats se sont déroulés fin novembre aux abords de l’aéroport de Damas entre les troupes pro-Bachar al-Assad et les rebelles syriens obligeant la fermeture temporaire de l’aéroport de la capitale syrienne. Les compagnies la desservant alors étaient Syrian Air, Iran Air, Egyptair, Air Algérie, Air Arabia, flydubai et Yemenia. Egyptair a décidé de reprendre ses vols lundi 3 décembre estimant que la sécurité y était suffisante « spécialement en ce qui concerne les routes menant aux aéroports de Damas et Alep », mais cela ne l’a pas empêché de voir l’un de ses vols voulant s’y rendre être dérouté dès le 3 janvier. Emirates a interrompu sa liaison dès le 29 novembre. Aujourd’hui, les autres compagnies étrangères ont arrêté leurs vols, seul le site Internet d’Egyptair permettant encore de réserver des vols vers Damas. Quelques avions de Syrian Air, la compagnie nationale, s’y posaient toujours ces derniers jours. Rappelons enfin que des vols passagers de Syrian Air ont été à plusieurs reprises soupçonnées de transporter du matériel militaire vers Damas.