La compagnie aérienne low cost Ryanair a inauguré hier une liaison entre Carcassonne et Paris – Beauvais, la première depuis onze ans entre l’aéroport Salvaza et la capitale. Depuis le 12 décembre 2012, la spécialiste irlandaise du vol pas cher propose trois vols par semaine entre Carcassonne et l’aéroport beauvaisien : le lundi et le mercredi, les avions quittent l’Aude à 9h55 à 9h55 pour arriver à 11h30, et repartent à 11h55 pour se poser à 13h30. Le vol du vendredi décolle à 15h30 pour arriver à 17h05, et quitte l’Oise à 17h30 pour atterrir à 19h05. Pas de concurrence donc pour Ryanair sur cette liaison, sa onzième à Salvaza après celles vers Billund, Bournemouth, Charleroi, Dublin, East Midlands, Eindhoven, Glasgow – Prestwick, Liverpool, Londres – Stansted et Porto. En annonçant cette ligne, Ryanair espérait « permettre de générer pour l’aéroport et la région un trafic annuel de 45.000 passagers supplémentaires et la création de 45 emplois locaux, directs et indirects ». Sans mentionner l’enquête approfondie ouverte en avril par la Commission Européenne sur les accords financiers passés entre la low cost et l’aéroport, tout comme à Marseille, Nîmes, Angoulême, Beauvais plus une douzaine d’aéroports régionaux européens. Bruxelles « doute » que les accords passés avec Ryanair (marketing, remises sur les redevances aéroportuaires et sur les frais de manutention…) sont conformes aux règles relatives aux aides d'État dans le secteur de l'aviation adoptées par l'UE en 2005. La low cost parlait alors de vendetta des autorités européennes à son encontre, même si Wizz Air ou Belle Air étaient également visées par les enquêtes.