La compagnie aérienne low cost Ryanair a dû de nouveau se défendre face aux allégations assez incroyables d’un porte-parole des pilotes selon qui ils sont « obligés de voler même malades ou épuisés » sous peine de ne pas être payés. Une fois encore, c’est sur une télévision néerlandaise que s’est exprimé le 3 janvier 2013 un pilote de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, affirmant que ces collègues « n’hésitent pas à prendre leur service même s’ils ne sont pas en état » afin de pas perdre leur revenu. Ce qui laisserait à penser que ces pilotes sont prêts à mettre en danger la sécurité des passagers plutôt que de perdre de l’argent – une affirmation assez incroyable, voire insultante pour la profession, sans parler du fait que cette décision est parfaitement illégale. Les syndicats demandent bien sûr une enquête. Ryanair a publié hier un communiqué expliquant que sur les sept derniers jours, « 169 pilotes avaient déclaré ne pas être en état de voler et avaient été remplacés », citant également la période entre mars 2011 et mars 2012 qui avaient vu « 1010 des 1700 pilotes faire état de ce droit ». La low cost souligne « 200 pilotes sont en attente chaque jour pour parer à ce genre de problème », et que les pilotes peuvent en outre récupérer d’autant plus facilement ces jours d’arrêt puisque le nombre d’heures de vol est désormais limité à 900. Il est légitime de rapporter les incidents de Ryanair comme ceux des autres compagnies, sa politique contestable avec les aéroports, voire de réagir aux déclarations volontiers provocatrices de son PDG Michael O’Leary. Mais cette dernière sortie d’un employé fait plus penser aux cinq minutes de gloire recherchées par les émules de Jackass qu’à la dénonciation d’un problème réel – qui semble-t-il n’a jamais atteint les oreilles des autorités de l’aviation civile…