La compagnie aérienne Air France a lancé l’offre « MiNi », un aller simple à 49 euros valable vers 58 destinations en France, en Europe et autour du bassin méditerranéen, mais démenti tenir des « discussions avancées » pour une prise de contrôle d’Alitalia. Lors de sa conférence de presse le 7 janvier 2013, la compagnie nationale a dévoilé la « Nouvelle Offre Economy accessible à tous », MiNi prenant place aux côtés de l’offre habituelle rebaptisée « Classic » (tout compris à partir de 69 euros l’aller simple). Comme déjà détaillé, le tarif à 49 euros est un produit « simplifié sans bagage enregistré ni cumul de miles FlyingBlue », achetable dès aujourd’hui pour des voyages à partir du 6 février prochain. Le choix du siège sera gratuit à l’aéroport, mais pas en ligne – et le nombre de billets disponibles en MiNi ou Classic serait limité, sans plus de précisions. Avec « deux offres complémentaires accessibles toute l'année et des tarifs entièrement combinables », Air France s’adresse tout particulièrement « aux 60% des clients dont l'exigence est de voyager aux meilleurs tarifs et aux 40% de clients court et moyen-courrier qui voyagent sans enregistrer de bagage ». L’offre MiNi est disponible dans un premier temps au départ de l’aéroport de Paris - Orly sur les vols intérieurs opérés ou affrétés par Air France, et sur la plupart des vols moyen-courriers au départ des bases de province de Marseille, Nice et Toulouse (hors vols proposés en partage de codes avec KLM et Alitalia). Dans un deuxième temps, elle sera élargie à d’autres lignes du réseau moyen-courrier, vers l’Europe et le bassin méditerranéen. Quelques exemples des routes envisagées : Marrakech ou Casablanca depuis Toulouse ou Marseille, Tunis depuis les trois bases du sud, Alger depuis Marseille, Londres depuis Brest, Nantes, Pau, Avignon ou Toulon ( le réseau de CityJet), ou des liaisons entre l’aéroport Provence et Istanbul, Moscou, Berlin, Prague, Athènes ou Tel Aviv. Soit 58 lignes au total où « près de la moitié de la clientèle voyage sans bagage en soute ». La compagnie de l’alliance SkyTeam a pour ambition de «  s’adapter aux évolutions du comportement d’achat et des nouvelles attentes des voyageurs tout en attirant de nouveaux clients ». La nouvelle offre Economy « rend la qualité Air France accessible à tous » : à bord, tous les clients bénéficient du même service et des mêmes prestations, tandis qu’au sol, elle propose son assistance « à tous ses clients, des services mobiles qui permettent de gérer son voyage de A à Z depuis son smartphone ainsi que de nombreuses innovations pour gagner du temps à l'enregistrement et à l'embarquement en aéroport ». Air France a donc choisi de tirer les prix vers le bas pour la classe Economie, afin de mieux concurrencer les easyJet et autres Ryanair, alors qu’elle avait opté pour une montée en gamme en premium et Affaires. Et elle a souligné que les bases de province sont « un succès opérationnel », et que « les clients sont satisfaits » même si elle avoue que des ajustements sont encore nécessaires Et qu’un « bilan plus global » sera tiré « dans quelques mois ». En revanche le PDG Alexandre de Juniac a été très clair : il n’y a « pas de négociations aujourd’hui » sur une prise de contrôle d’Alitalia, contrairement à ce que rapportait hier Il Messaggero, et de toute façon « nos ressources pour de telles opérations sont extrêmement limitées »…