Les compagnies aériennes South African Airways, sa filiale Mango, Comair et Kulula se sont opposée à la reprise de la low cost 1Time Airline par la nouvelle spécialiste du vol pas cher basée en Tanzanie, FastJet. Fin décembre 2012, la low cost lancée un mois auparavant par le créateur d’easyJet Sir Stelios Haji-Ioannou avait proposé un prix symbolique d’un rand (0,09 centime d’euro) pour reprendre 1Time Airline, qui avait annoncé sa liquidation. FastJet espérait obtenir au plus vite l’approbation des autorités sud-africaines, afin de relancer les activités de la low cost pendant le premier trimestre 2013. Elle proposait alors de conserver dans un premier temps trois des douze McDonnell-Douglas (à terme remplacés par des Airbus A319), et d’opérer des liaisons uniquement en Afrique du Sud, entre Le Cap, Johannesburg, Durban, East London et Port Elizabeth. Mais l’annonce de FastJet a provoqué une levée de boucliers chez les compagnies locales, qui ont déposé des « objections » devant ASLC, le conseil en charge des licences aériennes. South African Airways et sa filiale low cost Mango expliquent entre autres dans Business Day que FastJet violerait la loi sud-africaine, selon laquelle tout transporteur aérien opérant des lignes intérieures doit être contrôlé par des capitaux sud-africains à hauteur de 75% (même si le ministère des transports peut passer outre). Argument repris par Comair, qui opère en franchise de British Airways et rappelle que la loi avait été votée pour favoriser le développement des compagnies aériennes dans le pays, et par la low cost Kulula. FastJet a déclaré qu’elle ne ferait aucun commentaire sur le sujet pendant l’examen de sa demande, tandis qu’un syndicat implorait le ministre des transports de « sauver les 540 employés » de 1Time. Rappelons que FastJet, qui a démarré ses activités le 27 novembre 2012 en Tanzanie, a connu un premier mois « fantastique » avec 29 547 passagers transportés en décembre entre les aéroports de Dar es-Salaam, Kilimandjaro et Mwanza. Outre l’Afrique du sud, la low cost prévoit d’ouvrir un hub à Nairobi au Kenya au printemps prochain, lancer des vols vers l’Ouganda voisin puis s’envoler pour le Ghana et l’Angola.