Le lancement de la nouvelle compagnie aérienne régionale HOP! s’accompagnera de 241 suppressions de postes dans les trois filiales d’Air France, 51 emplois étant en contrepartie créés au siège d’Orly. La compagnie HOP ! dont l’envol est programmé pour le 31 mars 2013 avec un aller simple à partir de 55 euros, devrait « peser » plus de 3000 salariés pour un chiffre d’affaires entre 700 et 800 millions d’euros. Mais à l’instar de l’impact que le plan de restructuration Transform 2015 aura sur Air France, les trois filiales remplacées par HOP! perdront des emplois : 112 poste chez Brit Air, 111 chez Regional et 18 chez Airlinair, soit 241 postes supprimés au total d’ici la fin 2014 (dont 106 pilotes et 34 PNC), qui ne seront pas compensés par les 51 créés au siège social implanté à Orly. Car HOP! doit comme le reste du groupe réduire ses coûts de 15%, pour devenir bénéficiaire en 2015, alors que son PDG Lionel Guérin annonce des pertes de 25 à 30 millions d’euros cette année (l’activité régionale avait perdu 160 millions d’euros en 2011). Pas de réaction officielle des syndicats suite au lancement de HOP!. La CFDT de Brit Air expliquait lundi matin être dans une « impasse dans les négociations en cours sur la réduction des coûts» : si la direction refuse ses propositions, elle entrera « dans une phase cruciale de lutte sociale pour notre survie et si elle accepte, nous garderons certes du travail (mais pour combien de temps ?), mais avec l’amertume d’un grand gâchis ». Toutes les catégories de personnel s’accordent à demander un calendrier de démarrage des efforts concomitant avec les confrères de Régional et Airlinair », affirme la CFDT, mais à ce jour « aucun calendrier n’est possible tant l’appréhension est différente d’une compagnie à l’autre ». Pas de commentaire du SNPL de Régional, qui avait rejeté le plan Transform 2015 mais a repris les discussions, pas plus qu’à l’UNAC qui vient de lancer un appel à la grève pour avril afin de renégocier l’accord collectif PNC (qui arrive à échéance fin mars suite au rejet par une majorité de syndicats du plan Transform 2015). Le PDG d’Air France Alexandre de Juniac a par ailleurs déclaré qu’il n’était « pas contre » l’entré d’un investisseur public ou parapublic dans le capital de HOP! tant que la compagnie nationale reste majoritaire, même si cela n’est « pas nécessaire au fonctionnement » de la nouvelle compagnie. L’avenir de la flotte a également été précisé : vingt des 98 appareils aujourd’hui déployés par les trois filiales régionales seront revendus d’ici 2014, mais on ne sait toujours pas si un effort de rationalisation sera entre pris (rappelons qu’Airlinair utilise des ATR, Brit Air des Bombardier CRJ et Regional des Embraer).