La compagnie aérienne Lufthansa compte racheter les 55% de parts qu’elle ne détient pas encore dans Brussels Airlines dès que cette dernière aura retrouvé le chemin de la rentabilité. Propriétaire depuis 2008 de 45% des parts de la compagnie nationale belge, le groupe allemand a déclaré le 25 mars 2013 que le reste du capital sera racheté « quand elle aura terminé sa restructuration avec succès ». Le PDG Christoph Franz, interrogé par le Süddeutsche Zeitung, n’a pas précisé de date quand au retour espéré des profits chez Brussels Airlines, mais a précisé que ce sera le cas dès cette année pour une autre filiale, Austrian Airlines. La compagnie de Star Alliance a jusqu’à l’année prochaine pour racheter ces parts, option dont elle dispose depuis 2011 ; mais elle a préféré assainir d’abord ses autres filiales comme Austrian ou Swiss International – ou en revendre une autre, BMI. La compagnie belge a enregistré en 2012 une perte nette de 60,7 millions d'euros, contre 80 millions l’année précédente. Elle a mis en place un plan de restructuration baptisé « Beyond 2012-2013 », approuvé en décembre par les employés et qui passera par une plus grande flexibilité des salariés, le recentrage du réseau sur l’Afrique et la mise en place de nouvelles lignes long-courriers. En contrepartie, elle prévoit de réduire son réseau court et moyen courrier sur lequel elle est en concurrence avec de nombreuses compagnies et en particulier les low cost easyJet, Ryanair et autres Jetairfly. Objectif affiché : retrouver des comptes positifs en 2013. Lufthansa a d’autre part déclarée être prête à faire face à plus de grèves, y compris de la part de ses pilotes, afin d’atteindre la flexibilité espérée de la part de ses employés. Elle avait annulé plus de 600 vols jeudi dernier en Allemagne suite à un arrêt de travail surprise lancé par le syndicat Verdi, qui réclame une augmentation de salaire de 5,2% pour les 33 000 salaires de Lufthansa. Aucune grève n’est prévue pendant Pâques, mais le syndicat a prévenu qu’un autre mouvement restait possible d’ici la reprise des négociations le 17 avril.