Dans son rapport rendu public un an après cet incident survenu à Roissy-Charles de Gaulle, le bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) met clairement en cause l'équipage du vol d'Air France et un contrôleur pour une approche ratée qui est classifiée d' "incident grave" par ses enquêteurs. Le 12 mars 2012 vers 4h50 heure GTM, l'Airbus A340-300 d'Air France en provenance de Bamako (Mali) approche de Roissy-Charles de Gaulle sous une "faible visibilité". Malgré une position inappropriée et une altitude trop haute, l'équipage poursuit son approche. Le contrôleur qui suit le vol ne se rend pas compte de la mauvaise trajectoire de l'avion. Finalement les pilotes ont remis les gaz pour pouvoir atterrir dans des conditions de sécurité optimale. Selon les enquêteurs du BEA, «l'incident grave est dû à la surveillance insuffisante de la trajectoire de l'avion par le contrôleur et par l'équipage» ainsi qu'à «la décision de l'équipage de poursuivre l'approche» malgré tout, et «l'utilisation par l'équipage d'une méthode inadaptée» pour remettre l'avion sur la bonne trajectoire de descente. Le rapport complet est disponible sur le site du BEA. «Ce n'est pas un non événement mais nous ne sommes pas passés à côté de la catastrophe», a commenté le porte-parole de la direction générale des opérations aériennes chez Air France, Eric Prevot, cité par AFP, en reconnaissant que l'équipage de l'A340-300 a commis «une erreur d'appréciation en ne s'apercevant pas qu'il ne pourrait pas rattraper la trajectoire». A la suite de cet incident, Air France a rappelé à l'ensemble de ses pilotes les bonnes pratiques sur l'utilisation de l'ILS (Instrument landing system, le système d'aide à l'atterrissage).