Trois ans après le crash du Tupolev 154 présidentiel à Smolensk en Russie qui a tué l'ancien Président polonais Lech Kaczynski et 95 autres personne, la thèse du complot est relancée. Un groupe de travail conduit par Antoni Macierewicz, un proche collaborateur de Jaroslaw Kaczynski (le frère de l'ancien Président décédé), vient de publier un rapport qui relance la thèse d'un attentat, fomenté par l'actuel Premier ministre polonais Donald Tusk et le président russe Vladimir Poutine. "Les dernières études consolident notre conviction que la catastrophe a eu lieu à la suite d'explosions", déclare Antoni Macierewicz dans son rapport. Selon lui, une révision du Tupolev 154 présidentiel effectuée en Russie peu avant le vol fatal "a été dirigée par les services de renseignement russes". En Pologne, ce crash survenu le 10 avril 2010 est vécu comme un drame national et renforce le ressentiment anti-russe parmi la population polonaise. Aujourd'hui une centaine de manifestants ont défilé devant le palais présidentiel à Varsovie en brandissant des banderoles proclamant «Réveille-toi Pologne! Les crimes de Katyn et de Smolensk: des attaques contre une Pologne indépendante». Pourtant, les experts russes comme les experts polonais qui ont enquêté sur les causes du crash ont confirmé qu'il s'agissait bien d'un accident et non un attentat. Selon leurs conclusions, l'ancien Président Lech Kaczynski et d'autres hauts responsables polonais avaient fait pression sur l'équipage de l'avion pour atterrir malgré un épais brouillard. Mais à ce jour la Russie refuse toujours de rendre l'épave du Tupolev 154 à la Pologne, entretenant la suspicion chez les Polonais.