La compagnie aérienne Virgin Atlantic a inauguré lundi la dernière des trois liaisons de Little Red, surnom donné à ses opérations domestiques entre l’aéroport de Londres – Heathrow et Manchester, Edimbourg ou Aberdeen. Quatre vols quotidiens entre le principal aéroport de la capitale et Manchester, six vers Edimbourg ou trois vers Aberdeen : depuis fin mars 2013, Little Red a repris les créneaux de vol abandonnés à Heathrow par BMI suite à son rachat par British Airways et inauguré les premiers vols domestiques de Virgin Atlantic, opérés par quatre Airbus A320 pris en location avec équipage auprès d’Aer Lingus. Little Red est en concurrence avec le transporteur national sur ces trois routes, plus Air France CityJet (City), et la low cost easyJet (Gatwick, Luton, Stansted plus Southend en mai) à Edimbourg, et easyJet à Aberdeen. Le patron de Virgin Richard Branson, qui espère près d’un million de voyageurs par an pour Little Red, a rappelé lors du lancement que ses passagers ont droit à 23 kilos gratuits de bagage en soute, le choix des sièges, des snacks et boissons plus pour les vols les plus matinaux un petit-déjeuner chaud. Il n’a en revanche pas précisé si les kilts portés par les stewards (et lui-même) lors de l’inauguration des vols vers l’Ecosse deviendraient l’uniforme de rigueur… Tous les vols de Little Red sont en outre accessibles en partage de codes aux passagers d’Air New Zealand, South African Airways, Singapore Airlines et Cyprus Airways, les trois routes étant en outre accessibles à une trentaine d’anciens partenaires de BMI. Filiale du Virgin Group et de Delta Air Lines, avec qui elle vient de lancer une coentreprise pour les vols transatlantiques, Virgin Atlantic est désormais dirigée par Craig Kreeger. Elle opère une flotte de 41 appareils (dix A330-300, 19 A340 et douze Boeing 747-400), en attendant l’arrivée de six Airbus A380 (livrables en 2015, plus 6 en option) et quinze Boeing 787-9 Dreamliner (à partir de 2014, plus 8 en options). Elle propose aujourd’hui depuis Londres une vingtaine de destinations internationales en Afrique, Asie et bien sûr Amérique du Nord. Richard Branson a d’autre part annoncé lundi qu’un partenariat avec l’alliance SkyTeam restait possible, une fois la coentreprise avec Delta mise en place. La demande d’autorisation vient d’être transmise aux autorités de la concurrence sur les deux rives de l’Atlantique, leur approbation étant espérée avant la fin de l’année. L’axe Londres – Etats-Unis est dominé par une autre coentreprise, celle passée entre British Airways et American Airlines – qui a déjà été approuvée.