S’il est trop tôt pour connaître les raisons de l’amerrissage miraculeux samedi d’un avion de la compagnie aérienne low cost Lion Air à Bali, qui n’a fait aucune victime, la piste du « microburst » est examinée par les enquêteurs. Le commandant de bord du Boeing 737-800 de la spécialiste indonésienne du vol pas cher, qui compte plus de 15 000 heures de vol et a été testé négatif pour l’alcool et la drogue, a raconté le 14 avril 2013 comment il avait pris les commandes à l’approche de l’aéroport de Denpasar, la piste étant invisible pour cause de pluie battante. Selon la télévision néo-zélandaise TVNZ, il a alors décidé d’interrompre la manœuvre d’atterrissage pour effectuer un « go around », mais au moment de reprendre de l’altitude il affirme avoir senti son avion tiré vers le bas au dernier moment, conduisant à l’amerrissage forcé à quelques dizaines de mètres du début de piste. Un passager a confirmé auprès d’une télévision locale que tout allait bien « jusqu’à la dernière minute, quand l’avion est tombé dans l’eau ». Selon un expert cité par TVNZ, les microbursts créés par des « cisaillements d’air » sont rares mais pas inconnus à cette altitude, et leur violence peut désarmer les pilotes quel que soit l’appareil utilisé. Comme ce fut le cas pour un Tristar de Delta Air Lines en 1985 à l’approche de Dallas, le crash ayant causé la mort de 134 personnes. Les enquêteurs n’auraient a priori trouvé aucun signe évident de défaillance technique ou humaine, mais seul l’examen des enregistreurs de vol pourra en dire plus. Environ 45 personnes ont été plus ou moins légèrement blessés sur les 101 passagers et 7 membres d’équipages qui se trouvaient à bord, cinq étant encore hospitalisées au lendemain de l’accident. Le Boeing affecté, qui venait d’être livré à Lion Air, est considéré irréparable.