L’Union Européenne a officialisé lundi la signature d’un accord de ciel ouvert avec Israël, qui devrait entrainer l’accroissement des vols directs entre Tel Aviv et le vieux continent. L’accord signé le 10 juin 2013 au Luxembourg, qui remplace tous les accords bilatéraux en vigueur, ne prendra complètement effet qu’en 2018, date à laquelle les compagnies aériennes européennes pourront mettre en place des liaisons directes depuis n’importe quel pays de l’Union, et les israéliennes voler vers tous les aéroports du continent (sous réserve bien sûr de créneaux disponibles). D’ici là, le commissaire européen aux transports Siim Kallas espère bien voir « de nouvelles liaisons, des prix plus bas, plus d’emplois et des bénéfices économiques » pour les deux parties. Le marché du transport aérien entre les deux nouveaux partenaires va progressivement s’ouvrir pendant les cinq prochaines années, Israël devant adopter des réglementations similaires à celles en vigueur dans l’Union Européenne, notamment « dans les domaines de la sécurité aérienne, l’environnement, la protection des consommateurs (y compris les droits des passagers), le contrôle aérien, la régulation économique, les questions de concurrence et les aspects sociaux », explique la Commission dans un communiqué. Cet accord avait déclenché en avril une grève des compagnies aériennes El Al, Arkia et Israir, qui avait pris fin au bout de deux jours quand le gouvernement israélien avait consenti à remonter de 70% à 80% (puis 97,5% en 2018) sa prise en charge des coûts de sécurité. Ces coûts sont en partie payés par les transporteurs israéliens, alors que les étrangers n’y sont pas soumis. La low cost Ryanair a déjà demandé les autorisations pour lancer des routes vers Tel Aviv ou Eilat depuis Brême et Baden-Baden en Allemagne, Kaunas en Lituanie, Eindhoven aux Pays-Bas, Oslo en Norvège ou depuis la Sicile. Rappelons que l’aéroport Ben Gurion est desservi depuis la France par Air France, Air Méditerranée et easyJet, et dans l’autre sens par El Al et Arkia.