La compagnie aérienne low cost Ryanair a revu jeudi ses ambitions de trafic à la hausse, tablant désormais sur 110 millions de passagers par an en 2019. Alors qu’il annonçait le 20 juin 2013 vouloir verser 1 milliard d’euros de dividendes à ses actionnaires, le patron de la spécialiste irlandaise Michael O’Leary a déclaré aux investisseurs qu’il comptait faire passer la croissance de 5 à 7% par an, ajoutant dix millions de voyageurs aux 100 précédemment escomptés pendant l’année fiscale 2019. Une annonce qui survient au lendemain de la finalisation de sa commande de 175 Boeing 737-800, avant un autre achat qui devrait porter sur plus de 200 737 MAX – l’évaluation devant être terminée en septembre et le montant du contrat fixé avant la fin de l’année, pour une flotte qui dépassera les 500 appareils (410 prévus fin 2019). Le milliard d’euros destinés aux actionnaires sera reversé en deux ans, Ryanair devant d’ici mars prochain dépenser au moins 400 millions d’euros pour racheter ses propres actions. Le cours s’est envolé hier à la bourse de Londres, avec une hausse atteignant 5,1% dans la journée. A en croire la présentation de Ryanair, le tarif moyen de ses vols en Europe s’établit à 48 euros contre 82 pour easyJet, 86 pour Norwegian, 120 pour Air Berlin, 129 pour SAS Scandinavian Airlines, 211 pour Lufthansa, 261 pour Air France – KLM et 282 pour IAG (British Airways + Iberia). La low cost estime être première en parts de marchés en Irlande (44% devant Aer Lingus), Pologne (23% devant LOT Polish Airlines et Wizz Air), Italie (22% devant Alitalia) et Espagne (21% devant IAG et Vueling), mais aussi deuxième au Maroc (15% derrière Royal Air Maroc) et troisième au Royaume Uni (16% derrière IAG et easyJet), en France (derrière Air France et easyJet)  et en Allemagne (derrière Lufthansa et Air Berlin).