Alors qu’elle se prépare à lancer ses opérations en Inde, la compagnie aérienne low cost AirAsia croit en une expansion rapide qui nécessitera au moins dix avions supplémentaires chaque année. A la veille de sa rencontre avec le ministère des transports indiens, pendant laquelle il espère obtenir les autorisations idoines, le PDG de la spécialiste malaisienne du vol pas cher Tony Fernandes a rencontré la presse le 1er juillet 2013 à Mumbai. Il a rappelé que sa filiale locale AirAsia India démarrera comme prévu avec trois Airbus A320 de 180 passagers, mais que cette flotte recevra en suite environ un nouvel appareil par mois. Une expansion « agressive » pour répondre à la croissance rapide de la classe moyenne indienne qui demande de plus en plus de vols, a-t-il expliqué, confirmant un investissement initial de 20 millions de dollars et un personnel de 250 employés pendant la première années d’opération. Tony Fernandes est resté plus discret sur le réseau, et a repoussé à « avant la fin de l’année » le lancement espéré en septembre. Le nombre de routes n’est « pas important », a déclaré son adjoint Kamarudin Meranun, ce qui compte est le « nombre de vols effectués sur un marché, permettant d’économiser sur le marketing ». Un silence compréhensible : depuis l’ouverture officielle du capital des compagnies aériennes indiennes aux investisseurs étrangers, les autorités ne semblent pas pressées d’accorder les permis – le deal Etihad AirwaysJet Airways vient d’être repoussé « en attendant des clarifications ». Rappelons qu’AirAsia India sera possédée à 49% par AirAsia, 30% par Tata Sons et 21% par Telestra Tradeplace. AirAsia India devra se faire une place aux côtés des IndiGo, SpiceJet, Go Air et autres JetKonnect, en espérant que ses rapports avec Tata Sons ne prendront pas le chemin de sa relation avec All Nippon Airways – les deux partenaires viennent d’annoncer leur divorce au Japon. Rappelons que le groupe AirAsia a commandé plus de 350 Airbus A320 et A320neo, ces derniers devant entrer en service en 2016.