Alexandre de Juniac devient ce lundi PDG du groupe aérien Air France – KLM, deux mois avant l’annonce de nouvelles mesures visant à poursuivre la restructuration entamée avec Transform 2015, dans les activités moyen-courrier et cargo. La seule annonce accompagnant cette passation de pouvoir le 1er juillet 2013 est la demande exprimée par le nouveau dirigeant de ne pas augmenter le salaire qu’il touchait en tant que PDG d’Air France (où son successeur Frédéric Gagey, ancien CFO, en a fait de même), soit un fixe de 600 000 euros brut par an selon La Tribune. Remplaçant Jean-Cyril Spinetta, qui juge la situation du groupe franco-néerlandais « épouvantable », M. de Juniac ne reviendra pas sur les décisions de l’assemblée générale de mai dernier : pas de remise en cause d’un retour aux bénéfices pour la fin 2013 avec une rentabilité significative en 2014, mais de nouvelles mesures pour approfondir le plan de restructuration : toutes les activités court- et moyen-courrier ainsi que la branche cargo d’Air France et de KLM seront concernées, et le coût des escales Air France sera réexaminé. Le bilan « contrasté » des bases de province sera lui aussi étudié, et un transfert des vols AF vers sa filiale low cost Transavia ou Hop! (qui regroupe désormais les marques Régional, Brit Air et Airlinair), est envisagé. « Il ne s’agira pas de mesurettes », avait prévenu en mai Alexandre de Juniac, tout en précisant que l’engagement de ne pas procéder à des départs contraints d’ici fin 2014 sera respecté. Mais l’horizon n’est pas tout noir pour le groupe de l’alliance SkyTeam : outre l’objectif financier de repasser dans le vert d’ici la fin de l’année le long-courrier et la maintenance restent bénéficiaires. Deux autres obstacles attendent cependant le nouveau PDG : le cas d’Alitalia, et l’annonce d’un possible départ d’Aeroflot de l’alliance.