La compagnie aérienne low cost Ryanair s’est mêlée à la discussion sur la future expansion des aéroports de Londres, réclamant une troisième piste à la fois à Heathrow, Gatwick et Stansted. La suggestion de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, transmise le 18 juillet 2013 à la Commission des Aéroports britannique, vient s’ajouter à celles transmises par le gestionnaire d’Heathrow (troisième piste avec trois options géographique) et celle du maire de Londres Boris Johnson, qui proposait carrément la fermeture du premier aéroport européen au profit d’un autre complètement neuf dans l’estuaire de la Tamise. Selon Ryanair, étendre en même temps et rapidement les trois principales plateformes autour de la capitale permettrait de « résoudre pour 50 ans les problèmes de capacité » dans le sud-est du pays, mais aussi de garantir la concurrence entre Heathrow, Gatwick et Stansted afin de « maximaliser les gains pour les consommateurs du Royaume Uni et les visiteurs ». Selon le PDG de la low cost Michael O’Leary, sa solution est la « seule raisonnable et centrée sur les intérêts des consommateurs » pour apporter une solution au problème de capacité, qui ne peut « attendre 30 ans et permettre le gaspillage de milliards de livres sterling dans l’île de Boris ». Et il ajoute que les autres compagnies « veulent limiter la concurrence et donc une seule piste supplémentaire dans leur aéroport », laissant le transport aérien britannique à la traîne alors que se développent Francfort, Paris et Madrid, avant de s’en prendre à un gouvernement impuissant face aux « groupes environnementaux trompeurs et aux Luddites ». Ryanair pense tenir une solution à la fois « simple et juste » au problème de manque de piste de Londres, en particulier après la fin du monopole de BAA sur la gestion des aéroports : les trois pistes supplémentaires à Heathrow, Gatwick et Stansted permettraient à la capitale d’accueillir « jusqu’à 100 millions de passagers par an » de plus, ce qui entrainerait la création de 100 000 emplois tout en profitant des infrastructures existantes, contrairement au projet ex nihilo du maire de Londres. Et d’affirmer que la compétition a permis une baisse du prix du billet au Royaume Uni ces trente dernières années, au point que Ryanair transporte « plus de passagers qu’easyJet et British Airways combinés ».