La compagnie aérienne Air Austral a confirmé ne pas avoir annulé sa commande de deux Airbus A380, mais être en discussions avec le constructeur sur la configuration voire sur un échange vers des avions plus petits. Lors d’un entretien avec apex.aero, le PDG de la compagnie réunionnaise Marie-Joseph Malé a de nouveau confirmé avoir abandonné la piste d’un superjumbo mono-classe de 840 sièges, comme annoncé à la commande, la classe Premium ayant rencontré le succès auprès de voyageurs « ne pouvant se payer la classe Affaires mais désirant un certain niveau de confort » sur les vols typiques de onze heures. Et cette classe Affaires est également importante pour l’image d’Air Austral, ajoute-t-il, même si son coefficient d’occupation de 55% à 60% peut être amélioré. Il a en revanche refusé « d’élaborer » sur la possibilité de demander à Airbus une configuration mixte, à l’instar de Garuda Indonesia qui évoquait au début du mois la possibilité d’un A380 (ou d’un Boeing 747-8i) transformable en tout-Economie pour les périodes creuses, un changement « faisable en quinze jours ». M. Malé a admis la possibilité de demander à Airbus d’échanger les A380 pour des appareils plus petits, « toutes les options étant sur la table ». Pas de mention du type d’appareil envisagé, A330 ou A350, mais « dans le monde actuel nous devons nous développer au travers de partenariat », explique-t-il pour justifier ce choix stratégique. Par le biais d’accord de partage de codes comme ceux signé avec Air Mauritius, Thai Airways, Virgin Australia ou Lufthansa, ou via des partenariats renforcé comme celui envisagé avec Air Seychelles (avant l’arrivée d’Etihad Airways dans con capital). La confirmation par Air Austral de l’abandon de l’A380 mono-classe survient alors qu’Airbus « pousse » les compagnies aériennes à opter pour des avions plus denses, abandonnant l’image de luxe au profit de celle de la rentabilité : une configuration typique de trois classes pour 558 sièges (25 de plus en Economie et 8 en Affaires) permettrait selon le constructeur une baisse de 7% du coût par siège « sans compromis sur le confort », avec une option pour passer de 10 à 11 sièges par rangée sur le pont inférieur. Oter la Première permettrait en outre d’ajouter cinq rangées en Economie pour atteindre 598 sièges soit 22% de plus que le standard actuel de 490, explique le vice-président marketing Christopher Emerson.