La compagnie aérienne Turkish Airlines a converti en commandes fermes ses options sur trois Airbus A330-300, et nié les accusations de fraude fiscale portées contre elle en Israël. Une semaine après avoir fait la même opération avec cinq Boeing 777-300ER, la compagnie nationale de Turquie a exercé ses options sur trois A330-300, dont les livraisons sont programmées en 2015 et 2016. Les trois appareils, configurés pour accueillir 28 passagers en classe Affaires et 261 en Economie, font partie d’une commande passée à Airbus en octobre 2012, et qui portait à l’époque sur quinze avions. En février dernier, Turkish Airlines y avait ajouté deux commandes fermes et trois options désormais converties, portant à 20 le nombre d’A330 attendus (dix sont déjà en service), six devant être livrés en 2014 et neuf en 2015. La compagnie de Star Alliance opère une flotte de 230 appareils, répartis à peu près à parts égales entre les deux grands constructeurs. Son carnet de commandes compte plus 210 appareils dont 50 Boeing 737 MAX et plus de cent Airbus dont 82 monocouloirs fermes (4 A320, 3 A320neo, 25 A321-200 et 53 A321neo) et 35 A321neo en option. Turkish Airlines a d’autre part nié les accusations rapportées par un quotidien israélien, selon qui son bureau de Tel Aviv ferait l’objet d’une enquête pour fraude fiscale : entre 2006 et 2010, les employés auraient bénéficié de paiements sous la table, via des bulletins de salaires sous-évaluées et des paiements sur des comptes en Turquie, de quoi s’épargner plus de 400 000 dollars d’impôts et taxes. Selon la compagnie turque, « une fois les erreurs de ses comptables israéliens découvertes, elle s’est mise en conformité avec les autorités fiscales et a payé toutes les taxes manquantes ». Elle espère que cette défense convaincra le procureur de Tel Aviv.