Les pilotes, qui passent plus de temps à des altitudes élevées, courent un risque accru de lésions cérébrales, selon une étude financée par l'armée de l'Air américaine et publiée dans la revue américaine Neurology. L'étude porte sur les IRM (images par résonance magnétique) de 102 pilotes de l'armée de l'Air américaine et 91 personnes qui ne sont pas pilotes. Tous les participants sont âgés de 26 à 50 ans. Selon les résultats des IRM, les 102 pilotes présentent trois fois plus de lésions que les 91 personnes qui ne sont pas pilotes. Les IRM montrent également que les lésions cérébrales chez les personnes qui ne sont pas pilotes se situent surtout dans la partie frontale de la substance blanche, comme cela se produit normalement avec le vieillissement. En revanche, chez les pilotes, ces lésions sont réparties dans l'ensemble du cerveau. Selon la gravité et selon la zone du cerveau où elles se trouvent, les lésions cérébrales peuvent entraîner des maladies plus ou moins graves (troubles de l'humeur, dépression, déficit dans la perception, confusion, perte de mémoire...). «Ces observations pourraient être utiles pour évaluer le risque de lésions cérébrales lié à des activités comme l'alpinisme de haute montagne, la plongée profonde ou le vol de haute altitude», estime le docteur Stephen McGuire, qui a dirigé l'étude.