La compagnie aérienne Alitalia aurait entamé des pourparlers avec Etihad Airways en vue d’un partenariat commercial, aucune des deux compagnies n’ayant commenté la rumeur. Possédée à 25% par Air France – KLM, la compagnie nationale italienne aurait selon le quotidien Il Sole 24 Oro du 24 août 2013 eu plusieurs rencontres avec des dirigeants du transporteur des Emirats Arabes Unis, le nouvel administrateur délégué Gabriele del Torchio prenant même par aux discussions. Aucun détail sur le contenu ou sur une éventuelle entrée d’Etihad Airways dans le capital, et pas plus de réaction officielle des compagnies concernées. Déjà en début d’année, Etihad avait démenti une rumeur similaire. En juillet dernier, la compagnie de l’alliance SkyTeam avait présenté un nouveau plan de redressement sur trois ans pour un retour aux bénéfices en 2016 ; mais elle expliquait alors qu’elle devait trouver 300 millions d’euros avant la fin de l’année pour le financer. Alitalia compte miser à fond sur l’activité internationale, qui devrait voir le nombre de ses routes passer de 65 à 116 (et de 17 à 25 sur l’intercontinental), mais mentionnait aussi un renforcement de son alliance avec Etihad Airways. Alitalia avait renforcé sa route entre Rome et l’aéroport d’Abou Dhabi en juin, six mois après son inauguration, route sur laquelle elle partage ses codes avec Etihad. L’accord permet à ses passagers de poursuivre leur route vers Bahreïn, Bangkok, Colombo, Jakarta, Johannesburg, Khartoum, Kuala Lumpur, les Maldives, Mascate, Melbourne, Nairobi, les Seychelles, Singapour et Sydney. En échange, les voyageurs d’Etihad ont accès après Rome à Athènes, Barcelone, Belgrade, Bucarest, Budapest, Francfort, Genève, Madrid, Malaga, Malte, Milan, Munich, Sofia, Tirana, Venise, Vienne et Zurich. Alitalia a perdu 280 millions d’euros l’année dernière pour un chiffre d’affaires de 3,6 milliards, et a accumulé des pertes supérieures à un milliard. Elle a signé début juin avec les syndicats pour que 2200 employés travaillent cinq jours de moins par mois – en échange d’une baisse de 20% des salaires des membres du conseil d’administration.