La base des syndicats de la compagnie aérienne Brussels Airlines a rejeté hier un projet d'accord sur la charge de travail des quelque 1.200 membres du personnel de cabine, et menace de lancer une grève dans le courant de la semaine prochaine. "La direction de Brussels Airlines a maintenant 24 heures pour proposer des solutions concrètes aux 14 problèmes en lien avec la charge de travail. A défaut, des grèves éclateront dans le courant de la semaine prochaine", a indiqué le front commun syndical dans un communiqué. La direction de Brussels Airlines, de son côté, a déploré le refus des salariés syndiqués : "Nous ne comprenons pas qu'un accord social équilibré signé en décembre dernier, qui nous a permis d'éviter des licenciements collectifs et d'assurer un avenir durable, soit remis en cause huit mois après sa signature". Mais les portes ne sont pas définitivement fermées, syndicats et direction doivent se rencontrer de nouveau aujourd'hui. Les représentants des syndicats et la direction de la compagnie belge étaient pourtant parvenus à ce projet d'accord la semaine dernière pour permettre la poursuite du plan de restructuration "Beyond 2012-2013" adopté en décembre 2012. Selon ce compromis, la question de la charge de travail sera abordée par une série d’accords qui seront exécutés dans les prochains mois. A long terme, un cadre sera défini afin de diviser proportionnellement le travail. Selon la direction, le plan "Beyond 2012-2013" permettrait à la compagnie aérienne de réduire ses coûts à hauteur de 110 million d'euros (10%) et de retrouver la rentabilité en 2014. La compagnie belge, filiale de l'allemande Lufthansa, emploie environ 3500 salariés. Les membres du personnel au sol, contrairement au personnel de cabine, ont validé l'accord sur leur charge de travail.