La compagnie aérienne low cost Ryanair a revu à la baisse ses ambitions de trafic, ne prévoyant « plus que » 81 millions de passagers cette année au lieu des 81,5 millions espérés, et averti d’une possible baisse de son résultat. La spécialiste irlandaise du vol pas cher avait pourtant annoncé en juillet dernier ne vouloir laisser au garage que 60 Boeing 737-800 pour la saison hivernale 2013-2014, contre 80 l’hiver dernier, tout en ajoutant 88 nouvelles liaisons à son programme saisonnier (dont celles entre les aéroports de Marseille et Edimbourg, ou un StrasbourgLondres Stansted). Mais Ryanair a constaté « ces dernières semaines une certaine baisse des prix et du revenu par passager pour les mois de septembre, d'octobre et de novembre », en raison entre autres d’une augmentation des capacités sur les marchés britannique, irlandais, espagnol et scandinaves, mais aussi de la faiblesse économique de la zone euro et de taux de change défavorables. Ces marchés feront du coup l’objet de « promotions agressives ». Pas de grosse conséquence a priori sur les résultats financiers, Ryanair maintenant un résultat annuel net entre 570 et 600 millions d’euros, tout en prévenant qu’une dégradation continue du trafic aérien pourrait entrainer un résultat « légèrement en-dessous du bas de cette fourchette » - un premier profit warning en près de dix ans qui a fait chuter le cours de son action. Mais elle assure cependant qu’elle reste « en bonne santé » et ne remettra pas en cause le rachat d’actions envisagé. Aer Lingus, dont Ryanair reste le principal actionnaire, a elle aussi émit un avertissement sur les résultats, réduisant de 13% son profit espéré à 60 million d’euros pour cause de faible demande européenne.