Des pilotes impliqués dans des crashes plus ou moins graves ont connu des destins divers ces jours-ci, celui de la low cost Southwest Airlines se faisant licencier, ceux de la compagnie aérienne Asiana Airlines recommençant à travailler – au sol, tandis celui de Katekavia en Russie a été condamné à quatre ans et demi de prison. Le 22 juillet 2013, le Boeing 737-700 de la spécialiste américaine du vol pas cher transportait 144 passagers et six membres d’équipages en provenance de Nashville, quand lors de son l’atterrissage à l’aéroport de New York - LaGuardia le train avant s’est affaissé, l’appareil continuant sa course sur le nez sur environ 1150 mètres avant de s’arrêter dans l’herbe. Dix passagers et cinq membres d’équipage avaient été légèrement blessés. Mais Southwest Airlines a décidé après une enquête interne de licencier le commandant de bord et renvoyer le copilote en formation, le NTSB ayant découvert que le premier avait décidé de reprendre les contrôles à moins de 400 pieds (122 mètres) d’altitude. Le licencié avait travaillé plus de dix ans avec la low cost, accumulant 12 000 heures de vol dont près de 8000 en 737. Asiana Airlines a apporté une réponse différente après le crash du 6 juillet à l’aéroport de San Francisco, qui avait fait trois morts, le 777-200ER en provenance de Séoul –Incheon arrivant trop bas et heurtant une digue de l’arrière avant de s’écraser. Les deux pilotes alors au commande retourneront travailler cette semaine, a annoncé un porte-parole de la compagnie de Corée du Sud, mais seront cloués au sol dans des rôles qui n’ont pas été précisées – pas plus qu’un éventuel retour dans les airs. Enfin en Russie, le pilote de la compagnie régionale Katekavia, responsable d’un crash le 3 août 2010 à l’aéroport d’Igarka dans lequel 12 personnes avaient été tuées, vient d’être condamné à quatre ans et demi de prison par un tribunal de Krasnoïarsk. La cour a jugé que le pilote avait décidé de se poser malgré les mauvaises conditions météorologiques, son Antonov An-24 s’écrasant à 700 mètres de la piste. Trois membres d’équipage et un passager avaient survécu. Le pilote, qui blâme la tour de contrôle et les responsables météo de l’aéroport, va faire appel.