L’arrivée de la compagnie aérienne low cost Ryanair à l’aéroport de Bruxelles – Zaventem a fait réagir Brussels Airlines, qui parle de concurrence déloyale en raison des contrats irlandais de son personnel. La décision de la spécialiste irlandaise du vol pas cher d’ouvrir une base dans le principal aéroport de Belgique continue de faire des vagues : interrogé par RTL, le président du conseil d'administration de Brussels Airlines Étienne Davignon a souligné que si Ryanair devra payer à Zaventem la même chose que la compagnie nationale en frais et taxes diverses, « il reste une différence préoccupante que les autorités belges devraient gérer un jour : Brussels Airlines paie la sécurité sociale belge alors que Ryanair, bien que les équipes et les pilotes soient en Belgique, paie la sécurité sociale irlandaise ». Conclusion pour le dirigeant : « c’est un élément de concurrence déloyale ». Pour le reste, M. Davignon semble plutôt serein, même si ce sera la première fois que les deux compagnies sont en concurrence directe (« avec en partie les mêmes conditions »). Il avoue que Brussels Airlines « devra trouver en interne les conditions pour pouvoir contrer la concurrence parce que notre objectif est de croître et pas de diminuer », mais reste persuadé qu’il n’y a « pas de raison de croire que nous sommes moins capables d'apporter aux passagers ce qu'ils souhaitent ». Ce que le porte-parole de la compagnie résumait mercredi soir en « nous ferons la différence avec nos services ». La provocation hier du PDG de Ryanair Michael O’Leary (« Brussels Airlines n'est de toute façon pas un concurrent pour nous, c'est une compagnie trop petite pour que nous nous en préoccupions ») est elle restée sans réponse. Et la compagnie belge rappelle qu’elle doit déjà affronter la concurrence d’easyJet, plus axée sur le voyage d’affaires que la low cost irlandaise, « et s’en sort très bien »…