De nombreux pilotes russes ne posséderaient pas de certificats de vol en bonne et due forme, à savoir sans formation adéquate ou sans avoir passé les examens requis, a déclaré une commission d’enquête créée suite au crash de Kazan le mois dernier et qui a fait 50 morts. Le siège de Rosaviatsia, l’Autorité de l’aviation russe, qui supervise notamment les centres de formation de pilotes, a été fouillé, permettant de révéler cette anomalie. « Tout nous laisse à croire que de nombreux pilotes, tout d' abord sur les petites compagnies aériennes, ont reçu des faux certificats car ils n'ont pas suivi de formation suffisante », a indiqué le porte-parole du comité d’enquêtes, Vladimir Markin. Selon le gouvernement russe, le pays est aujourd’hui capable de fournir 200 nouveaux pilotes par an alors que le secteur aérien en Russie en réclame plus de 1 000. De nombreux centres avaient justement été créés pour aider à combler la pénurie de pilotes, mais certains d'entre eux, dont celui qu’avait fréquenté Rustem Salikhov, commandant de bord du vol Moscou-Kazan par Tatarstan Airlines, ont ensuite été fermés suite à des défauts. Rustem Salikhov, commandant de bord du vol Moscou-Kazan par Tatarstan Airlines est donc lui aussi soupçonné de s’être fait délivrer un faux certificat de vol. Pour rappel, selon un rapport d’enquête préliminaire rendu public le 19 novembre dernier et en attendant le rapport final, des erreurs de pilotage seraient à l’origine de ce crash : après une approche instable, une remise des gaz aurait provoqué le cabrage de l’avion de 25 degrés et une perte de vitesse. A une altitude de 700 mètres, les pilotes auraient alors piqué du nez pour reprendre de la vitesse, s’écrasant au sol « presque à la verticale » à environ 450 km/h, 20 secondes plus tard.  Toujours selon l'une des deux boîtes noires, les réacteurs et autres systèmes fonctionnaient très bien lors de cette approche. Les 44 passagers et six membres d’équipage ont tous péri.