La compagnie aérienne Alitalia s’apprêterait à annoncer jusqu’à 1900 licenciements dans le cadre d’un nouveau plan d’économies, mais aurait réussi à lever les 225 millions d’euros nécessaires à la participation de la Poste italienne dans son augmentation de capital. Ce 10 décembre 2013 devrait être porteur de mauvaises nouvelles pour le personnel de la compagnie nationale italienne : selon l’agence de presse ANSA, la direction s’apprête à présenter un plan de restructuration aux syndicats, qui impliquerait des économies de l’ordre de 350 millions d’euros et des suppressions d’emplois qui pourraient toucher jusqu’à 1900 des 14000 salariés. Parmi ces derniers, 280 pilotes et 350 hôtesses et stewards seraient visés selon l’agence qui ne cite pas ses sources, tandis que les cadres dirigeants verraient leurs salaires diminuer. Sans surprise, la compagnie n’a pas commenté les chiffres avancés. La réunion d’aujourd’hui survient alors qu’Alitalia, quasiment en faillite depuis octobre, a finalement atteint le but fixé par ses actionnaires pour une augmentation de capital de 300 millions d’euros – à laquelle le principal d’entre eux, Air France – KLM, n’a pas participé. Elle a en effet levé les 225 millions nécesaires pour que la Poste italienne mettre de son côté 75 millions d’euros, selon une source anonyme citée par le Wall Street Journal. La compagnie devrait donc pouvoir continuer ses activités normalement, en attendant de trouver un ou des nouveaux investisseurs étrangers afin d’assurer sa survie à long terme. Alitalia avait déjà annoncé fin novembre que parmi les « réponses positives » figuraient des garanties de paiement des deux plus grandes banques italiennes, Intesa Sanpaolo et UniCredit. Son communiqué d’alors affirmait que « vues les informations que nous avons reçues et prenant en compte les engagements déjà pris, la compagnie pense que les conditions sont réunies pour que l’augmentation de capital soit réussie ». Pari tenu donc à la veille de la date butoir de l’opération, ce 10 décembre.