Le gouvernement britannique n’a exclu aucune option concernant les projets d’extension de l’aéroport Heathrow de Londres, a indiqué Patrick McLoughlin, secrétaire aux Transports. Un rapport préliminaire établi par une commission indépendante des aéroports sera dévoilé mardi. Selon The Independent de samedi 14 décembre, le président de la commission des aéroports a listé deux options d’extension à Heathrow. Du côté gouvernemental, on assure qu’on tiendra sa promesse de ne pas construire de nouvelle piste avant 2015. Les opposants à l’extension de cet aéroport se font du coup plus pressants. Zac Goldsmith, membre conservateur du Parlement a prévenu le Premier ministre qu’un abandon de sa position sur la construction d’une troisième voire quatrième piste à Heathrow serait « catastrophique » pour sa réputation. Même son de cloche de la part de Boris Johnson : le maire charismatique de Londres évoque « un désastre environnemental » si l’option de construire une nouvelle piste à Heathrow était retenue. Le sujet d’une troisième piste à Heathrow revient régulièrement sur le devant de la scène. Heathrow avec ses deux uniques pistes –pour comparaison, Paris Charles de Gaulle en possède quatre – reste aujourd’hui encore le plus important aéroport international, mais il fonctionne à saturation et sa croissance est de ce fait limitée, ce qui pourrait l’amener à terme à perdre sa place de premier hub européen (devant CDG et Francfort). Le sujet est sensible en Grande-Bretagne. En 2010, le parti travailliste avait même approuvé l’idée d’une troisième piste, mais le projet avait ensuite été abandonné par le gouvernement de coalition qui a pris le pouvoir en mai 2010. Le maire de Londres est porteur quant à lui d’un ambitieux projet de nouvel aéroport, surnommé l’île Boris, dans l’estuaire de la Tamise : un aéroport doté de six pistes et capable d’accueillir 180 millions de passagers par an. Il faudra encore attendre pour connaître les choix retenus par le gouvernement, le rapport final de la commission indépendante des aéroports devant être rendue publique dans 18 mois.