Le Syndicat des pilotes Air France (SPAF) demande à ses membres de "ne pas desservir Caracas" pour des raisons de sécurité liées à la lutte contre le trafic de drogue. A l'origine du problème, l'opération menée par la douane française le 24 octobre dernier qui avait permis la saisie record à l'aéroport Paris-Charles de Gaulle de 30 valises contenant 1300 kilos de cocaïne sur un vol d'Air France reliant la capitale vénézuélienne à la capitale française. Dans un communiqué, le SPAF dénonce la méthode de la douane française, estimant que les douaniers étaient parfaitement informés de l'embarquement de la cocaïne à bord de l'avion à Caracas mais avaient préféré le laisser partir pour garder l’opération secrète... En se servant d'un avion de ligne comme "appât et piège" pour démanteler un trafic de drogue, la douane a mis "l’avion, les passagers et l’équipage en danger", selon le syndicat. "La médiatisation du coup de filet aggrave en effet le risque d’une rétorsion plus ou moins directe à l’encontre du pavillon Air France ou de ses représentants", poursuit le syndicat, qui met en avant comme lien de cause à effet la rumeur récente de bombe à bord d'un avion d'Air France au départ de Caracas.  Le syndicat a demandé donc aux pilotes d'Air France de "ne pas desservir Caracas tant qu'une réponse maîtrisée et crédible n'aura pas été apportée".