L’annonce par Air France d’une prochaine vente de sa filiale régionale CityJet à l’Allemand Intro-Aviation GmbH. a eu l’effet attendu : une intersyndicale des pilotes confirme des arrêts de travail mardi et mercredi, veille et jour de Noël. Dans un communiqué envoyé par le SNPL France ALPA le 23 décembre 2013, « Les pilotes de ligne de l’Intersyndicale Pilotes de CityJet France refusent en l’état le projet de cession de leur entreprise et prévoient des actions de débrayage du 24 décembre 2013 à 00h01, heure de Paris, jusqu'au 25 décembre 2013 à 23h59, heure de Paris ». Le texte explique qu’Air France « a annoncé depuis plus de 18 mois son souhait de céder sa filiale irlandaise CityJet, lourdement déficitaire. Lors du dernier comité d’établissement, la direction de CityJet a confirmé  le bien-fondé des craintes exprimées par l’Intersyndicale Pilotes : le projet de reprise tel que présenté n’inclut aucun investissement, le volume d’affrètement au départ de l’aéroport de Paris - CDG est amené à diminuer, et aucune garantie sur les revenus ou les emplois n’est avancée ». Air France « préfère brader sa filiale déficitaire à Intro-Aviation, un redresseur étranger, et fuir ses responsabilités plutôt que de la restructurer », poursuit l’intersyndicale, selon qui « cette cession s’apparente plutôt à une faillite organisée par Air France mais laissée aux bons soins du repreneur ». Refusant donc d’être « envoyés à l’échafaud », les pilotes annoncent une série de débrayages non détaillés, et dont l’impact sur le trafic devrait être visible plus tard dans la journée. Le préavis de grève pour demain et après-demain avait été déposé dès le 10 décembre, mais on rappellera qu’un précédent préavis en mai dernier avait été suspendu en échange de promesses de réunion avec Alexandre de Juniac, encore à la tête d’Air France à l’époque. Compagnie aérienne irlandaise fondée en 1994 et basée à Dublin, CityJet opère aujourd'hui une flotte de 38 avions vers 24 destinations européennes (plus Cardiff et Glasgow l’année prochaine). Rachetée en 2000 par Air France, elle est dans le rouge depuis six ans avec 17 millions d’euros de perte l’année dernière, alors qu’elle en gagnait 20 millions en 2007. Elle emploie plus de90 personnes sous contrat de travail français.