La compagnie aérienne Alitalia aurait demandé à deux banques une rallonge de 50 millions d’euros pour assurer les opérations courantes, en attendant le résultat de ses discussions avec Etihad Airways. Alors qu’elle avait annoncé fin décembre avoir conclu son augmentation de capital à hauteur de 300 millions d’euros, la compagnie nationale italienne aurait écrit à deux banques pour négocier des fonds supplémentaires, selon le quotidien Il Messagero du 4 janvier 2014. L’administrateur délégué d’Alitalia Gabriele del Torchio aurait écrit à Intesa Sanpaolo et UniCredit, qui avaient déjà fourni des garanties de crédit pour la recapitalisation – contrairement au premier actionnaire Air France – KLM, qui avait choisi de ne pas y participer. Aucun commentaire officiel n’a été fait aux informations du journal. Rappelons que l’annonce de la réussite de l’augmentation de capital du transporteur de l’alliance SkyTeam était survenue le lendemain de celle d’Etihad Airways, qui confirmait l’existence de discussions « sans autre commentaire » dans un communiqué. Plusieurs sources mentionnaient alors un investissement qui pourrait atteindre 300 millions d’euros, le Financial Times parlant même d’entrée dans le capital avec une participation de 30 à 49% (le maximum autorisé par l’Union européenne pour une compagnie étrangère), ce qui représenterait jusqu’à 350 millions d’euros. Mais ces discussions risquent de prendre du temps, dont Alitalia ne dispose peut-être pas – son plan de sauvetage prévoit aussi environ 1900 suppressions de postes, dont 280 pilotes et 350 hôtesses et stewards selon l’agence ANSA, des chiffres non confirmés.