Sans réponse sur la vente par la compagnie aérienne Air France de sa filiale, les pilotes français de CityJet ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève. Lancée le 2 janvier 2014, la grève illimitée des pilotes françaisreprésentées par les syndicats SNPL France ALPA et UNAC va donc se poursuivre. Le communiqué de l’intersyndicale diffusé lundi explique qu’ils n’ont « toujours pas de réponse à leurs revendications » de la part d’Air France, après l’annonce de la vente à Intro Aviation GmbH de sa filiale irlandaise, et que « malgré une forte mobilisation, la compagnie préfère s’atteler à maintenir l’exploitation plutôt que d’engager le dialogue social. Elle fait même appel à des équipages étrangers pour  remplacer les pilotes grévistes de CityJet France, générant de forts retards, voire des annulations de vols ». Le texte rappelle qu’Intro Aviation a annoncé sa volonté de fusionner CityJet avec l’autrichienne Intersky afin de créer une compagnie régionale européenne, mais affirme « qu’aucune annonce d’investissements n’a été faite ». Les pilotes de CityJet  France « sont inquiets pour leur emploi en France, puisque qu’Air France a déjà annoncé une baisse nette de 50% de ses contrats d’affrètement avec CityJet ». Ils déclarent : « ce projet de cession menace clairement l’emploi des pilotes en France et s’oriente vers une délocalisation de l’activité et une faillite organisée par le repreneur », avant de rappeler qu’ils « refusent d’être envoyés à l’échafaud ». Compagnie aérienne irlandaise fondée en 1994 et basée à Dublin, CityJet opère aujourd'hui une flotte de 32 avions vers 19 destinations européennes (plus Cardiff et Glasgow mais moins Luxembourg, Munster, Nuremberg, Paderborn et Dundee en 2014). Rachetée en 2000 par Air France, elle est dans le rouge depuis six ans avec 17 millions d’euros de perte l’année dernière, alors qu’elle en gagnait 20 millions en 2007. Elle emploie plus de 90 personnes sous contrat de travail français.