La compagnie aérienne low cost Ryanair va permettre à Google d’indexer ses prix pendant cinq ans sur son futur comparateur, promettant que le partenariat avec le géant américain de l’internet allait « changer pour toujours la façon dont les gens achètent des billets d’avion ». Le patron de la spécialiste irlandaise du vol pas cher Michael O’Leary l’a confié au quotidien Irish Independent le 12 janvier 2014 : « nous avons travaillé avec Google sur le partage des prix, et il y a des développements très excitants ». Le numéro 1 de la recherche sur internet travaille sur un comparateur de prix, explique-t-il, et « quand vous le consulterez vous trouverez les routes de Ryanair, les prix les plus bas etc. ». Le résultat qui sera en ligne vers la fin du mois de mars va « exploser les autres comparateurs tels que Skyscanner », ajoute-t-il avec sa subtilité habituelle, Pas d’investissement ou de charges toutefois pour Ryanair, qui souligne que Google ne fera pas payer ces données (censées engendrer des revenus pour la low cost) mais gagnera comme d’habitude de l’argent au travers de la publicité. Michael O’Leary estime que ce genre de partenariat fait partie de la prochaine révolution technologique de l’aviation, qui ne concernera pas tant la façon dont on vole que la distribution : « dans cinq ans, tous les passagers de Ryanair paieront avec leur smartphone, ils paieront pour les snacks et les boissons avec leur mobile, ils achèteront leur embarquement prioritaire avec leur mobile ». Il prévoit des opportunités de revenus ancillaires « énormes » grâce aux applications, et explique que la personnalisation du marketing au travers de My Ryanair permettra de savoir d’ici cinq ans « où, combien de fois et avec qui vous volez », et donc de proposer des packages sur mesure : par exemple, la personne qui vole douze fois par an en Affaires se verra proposer quelques chose du genre « pour le 13e billet, en voici un gratuit pour votre femme ». Le PDG de Ryanair a aussi expliqué que son Fare Finder, permettant aux voyageurs de trouver un vol par prix, route ou période de vol à partir de fin avril, disposera d’une fonction présentant sous forme graphique les jours de vol les moins chers sur 60 jours, et ce pour chaque ligne. L’association des agences de voyage irlandaise a déjà régi aux déclarations de Michael O’Leary, se déclarant contre le suivi individuel des passagers et prévenant – sans accuser Google – d’un risque de hausse des prix « si une compagnie peut savoir exactement combien de personnes se rendent à Londres une fois par semaine ».