La compagnie aérienne Philippine Airlines pourrait lancer cette année des vols directs entre Manille et Paris, les deux pays ayant accepté la mise en place de sept vols par semaine entre les aéroports de leurs capitales respectives, contre quatre en 1998 quand la compagnie nationale avait cessé de voler vers Roissy. Le directeur du Civil Aeronautics Board philippin (CAB) a confirmé dans les colonnes du quotidien The Inquirer l’accord trouvé, tout en soulignant que les Philippines en avaient demandé le double : « c’est tout ce que la France a voulu accorder pour le moment », explique Carmelo Arcilla qui considère toutefois le résultat des négociations comme un succès. Et il précise que cet accord permet aussi un partage de codes via un troisième pays, permettant par exemple à Air France de desservir Manille via le hub de KLM à Amsterdam (la compagnie néerlandaise se pose déjà sur l’aéroport Ninoy Aquino), ou à Philippine Airlines de s’allier à un transporteur asiatique pour desservir Paris. La réaction a été prudente chez cette dernière, le président Lucio Tan déclarant que les vols vers Paris étaient « à l’étude » et dépendraient de la réalité de la demande. Philippine Airlines a déjà entamé son retour en Europe après sa sortie de liste noire l’été dernier : elle se pose à Londres – Heathrow depuis le 3 novembre 2013, avec cinq rotations hebdomadaires en Boeing 777-300ER (42 sièges en classe Affaires, 328 en Economie) visant le tiers des 350 000 visiteurs européens annuels aux Philippines. Et Manille a déjà signé un accord similaire avec Rome portant sur 14 vols par semaine, la capitale italienne étant dans son viseur tout comme Francfort et Amsterdam. On notera que l’accord entre les deux pays ne porte que sur leurs compagnies nationales ; la low cost Cebu Pacific, qui envisage aussi de desservir l’Europe mais n’est toujours pas sorti de la liste noire, va devoir s’armer de patience. Les Philippines ont signé ou remis à jour l’année dernière des accords bilatéraux avec le Japon, Macao, l’Australie, le Brésil et Israël,  et visent désormais Singapour et la Nouvelle Zélande.