Après avoir voyagé en Amérique du Sud, un Français d’une soixantaine d’années n’avait pu récupéré sa valise à l'aéroport Paris Orly samedi dernier. Mais elle lui a été livrée dès le lendemain… avec en bonus plusieurs paquets de cocaïne à l’intérieur. Dès découverte de sa cargaison insolite, l’homme habitant Antony dans les Hauts-de-Seine s’est aussitôt présenté au commissariat. « On ne soupçonne pas du tout cet homme qui a l'air de bonne foi », a indiqué la police. L’homme provenait d’un voyage au Chili avec différentes escales à Punta Cana (République dominicaine) puis à Madrid (Espagne), la drogue étant placée à son insu à un moment donné de son vol à multiples escales. Il reste difficile de préciser à quel moment on a pu y dissimuler la drogue, même si Punta Cana en République Domicaine enregistre un grand nombre de cas de trafic de stupéfiants. Le Français d’une soixantaine d’années s’en tire plutôt bien car il aurait pu faire l’objet d’une fouille aléatoire lors de son périple et notamment à son arrivée à Orly. Il aurait alors été beaucoup plus difficile pour lui de prouver en toute bonne foi son innocence, a souligné la police. La brigade des stupéfiants rappelle que ce mode opératoire n’est pas si rare de la part des trafiquants et qu’il est conseillé aux voyageurs, provenant notamment de régions dits à risque, de ne pas quitter des yeux leurs bagages avant l’enregistrement, voire d’entourer d’un film plastique leurs bagages, afin d’éviter toute tentative d’introduction de substance illicite. Rappelons que Bruno Odos et Pascal Fauret, deux pilotes français d’un vol transatlantique d’avion d’affaires entre Punta Cana et la métropole ont été interpellés le 20 mars 2013 et emprisonnés dans le quartier de haute sécurité de la prison d’Higüey située à une centaine de kilomètres de Punta Cana en République Dominicaine, et ce après la saisie de 630 kg de cocaïne à bord de leur Falcon 50. Le bureau exécutif du SNPL France Alpa qui soutient les deux pilotes vient d’ailleurs d’annoncer dans un communiqué qu’elle appellerait immédiatement les pilotes français à « cesser d’assurer les vols à destination de la République dominicaine » si au 25 février, date de la prochaine audience devant le tribunal, des « avancées significatives n’étaient pas actées » quant à la « sécurité juridique des équipages ». Malgré cela, elle prend acte que malgré un nouveau report d’audience dû à l’absence de trois prévenus, les autorités judiciaires du pays avaient déclaré que « dans l’intérêt de la République Dominicaine, le procès devait se dérouler rapidement. » Les deux pilotes français qui plaident leur innocence croupissent en prison depuis dix longs mois dans l’attente d’un jugement.