La compagnie aérienne Kenya Airways a mis fin à sa liaison entre Nairobi et Abou Dhabi, se reposant désormais sur le partage de codes avec Etihad Airways, et annoncé le décollage de sa filiale low cost Jambo Jet en avril prochain. Les trois vols par semaine opérés par la compagnie nationale kenyane entre sa base et l’aéroport de la capitale des Emirats Arabes Unis, à bord de Boeing 737-700, ont pris fin le 19 février 2014. Kenya Airways avait inauguré cette ligne le 1er juillet 2013 sur le même rythme, en concurrence alors avec la rotation quotidienne d’Etihad (quatre vols par semaine cet hiver, six en avril, cinq en juillet) avec qui elle venait de signer un accord stratégique portant également sur les achats, les services au sol, la maintenance la formation et les opérations de fret. Rappelons que Nairobi est également desservie depuis le Golfe Persique par Air Arabia, Emirates Airlines, Qatar Airways et Saudia. La compagnie de l’alliance SkyTeam semble désormais prête à lancer sa low cost Jambo Jet, deux ans après l’avoir annoncée : les premiers vols devraient avoir lieu le 1er avril, reliant la capitale à Mombasa, Eldoret, et Kisumu. Le site internet est en ligne, indiquant seulement des réservations possibles à partir du 27 février, mais ni logo ni détails sur la flotte ne sont visibles (certains médias ont parlé de deux 737-300). Kenya Airways n’a pour l’instant pas indiqué l’impact de sa filiale sur ses propres lignes, mais celles-ci devraient être progressivement élaguées (sauf pour les correspondances avec les vols internationaux). La low cost a obtenu en 2012 des droits de vols vers 22 destinations dont 16 à l’étranger (Juba, Entebbe, Goma et Kisangani abandonnées par Kenya Airways, plus Zanzibar, Dar es Salaam, Kilimandjaro, Mwanza, Bujumbura, Kigali entre autres, ainsi que Madagascar et Mayotte). La cible de Jambo Jet est évidemment Fly540, mais surtout FastJet, la low cost de Tanzanie financée par le patron d’easyJet, Stelios Haji-Ioannou, qui n’a toujours pas lancé de lignes vers le Kenya.