Quelques 600 kilomètres séparent les deux zones où des signaux peut-être émis par des boîtes noires ont été enregistrés ce weekend, la plus grande prudence restant de mise dans les opérations de recherche du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. Le Centre de coopération australien des agences (JACC), en charge des recherches dans l’Océan Indien, a précisé lundi matin que onze avions et quatorze navires couvriront 234 000 km² dans l’espoir de trouver des traces du vol MH370, 31 jours après sa disparition. Le HMS Echo britannique rejoindra le bateau chinois Haixun 01, qui avait détecté vendredi puis samedi des signaux émis à une fréquence de 37,5 kHz, la même que celle des enregistreurs de vol. De son côté l’ADV Ocean Shield australien va se concentrer sur la zone où son Towed Pinger Locator a aussi « entendu » des signaux dimanche, mais 600 km au nord-est de ceux du bateau chinois. Seule bonne nouvelle selon le JACC, la météo s’annonce favorable ce lundi. La prudence reste donc de mise chez les enquêteurs, soucieux de ne pas donner de faux espoirs aux familles de victimes, même si le directeur du JACC Angus Houston a parlé hier d’éléments « prometteurs » à propos des écoutes chinoises. Le Ocean Shield rejoindra le Haixun 01 « si ses propres signaux ne s’avèrent être qu’une anomalie », a-t-il précisé. Il n’a en revanche pas commenté la nouvelle rumeur venue de Malaisie,  un officiel annonçant à CNN sous le couvert de l’anonymat que la trajectoire du Boeing de Malaysia Airlines n’était pas celle jusque-là estimée : il aurait « volontairement contourné l’espace aérien indonésien pour éviter les radars ». Un mois après la disparition de l’avion, aucune preuve matérielle n’est venue confirmer telle ou telle hypothèse.