Le robot sous-marin Bluefin 21 a terminé jeudi matin sa troisième plongée dans l’Océan indien, ayant déjà scanné sans résultat 90 km² de fonds marins à la recherche du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. Ayant complété une mission de 16 heures après deux tentatives coupées court, le robot autonome doit poursuivre son exploration ce 17 avril 2014, le navire ADV Ocean Shield restant stationné à 1640 kilomètres au nord-ouest de Perth. Selon le Centre de coopération des agences (JACC) australien, environ 90 km² ont été cartographiés en 3D à ce jour par le Bluefin 21, sans toutefois révéler de « détection significative » lors des analyses initiales. La zone d’environ 600 km² où les autorités pensent pouvoir localiser les enregistreurs de vol, à une profondeur moyenne de 4500 mètres, n’avait jamais été examinée auparavant car se trouvant en dehors de toute eau territoriale, ont expliqué hier des chercheurs qui n’excluent pas d’y trouver de plus grandes profondeurs. Le JACC n’a d’ailleurs pas exclu de faire appel à des submersibles capables de descendre encore plus bas, jusqu’à 6000 mètres selon le directeur Angus Houston. Quant aux échantillons de la nappe de pétrole repérée dimanche, ils sont arrivés à Perth et vont être analysés afin de déterminer s’il s’agit de carburant provenant du vol MH370. En surface, 12 avions et 11 bateaux participeront ce jeudi aux recherches visuelles dans une zone de 40 349 km², séparée en deux rectangles respectivement à 1960 et 2360 km à l’ouest de Perth. Mais le Premier ministre australien Tony Abbott a déclaré hier que si rien n’était trouvé « d’ici environ une semaine », il faudrait « se regrouper et reconsidérer » les opérations : « nous n’abandonnerons pas les recherches », a-t-il précisé, « nous passerons juste à une nouvelle phase », répétant sa détermination à voir l’Australie faire « tout ce qui est raisonnablement possible pour résoudre ce mystère ».