Le gouvernement français a affirmé hier avoir fait des avancées significatives lors de sa rencontre avec des pilotes de ligne, dont le syndicat SNPL France Alpa a déposé un préavis de grève du 3 au 30 mai. A en croire le secrétaire d’Etat aux transports Frédéric Cuvillier, la menace d’arrêts de travail plusieurs heures par jour pendant près d’un mois pourrait être désamorcée suite aux discussions du 30 avril 2014. Il a rappelé les quatre points soulevés par le SNPL, dont trois qui ont fait l’objet « d’engagements précis en mesure de lever les inquiétudes qui ont été exprimée » : il souhaite que la « question légitime » d’une convention collective soit résolue très rapidement, en coordination avec le ministère du Travail. La baisse des taxes sur le transport aérien fera l’objet de propositions à l’automne, suite à la mis en place d’un groupe de travail dirigé par un parlementaire. Enfin le problème du franchissement des points de contrôle devrait être réglé lors d’une réunion le 14 mai, via des cartes professionnelles ou biométriques allégeant « les contraintes de contrôle ». Reste le principal problème, l’abrogation de la loi Diard qui impose aux grévistes du transport aérien de se déclarer 48 heures à l’avance : M. Cuvillier rappelle qu’il n'a « jamais été question qu’elle soit utilisée par les compagnies aériennes pour contourner le droit de grève ». Ces compagnies seront « invitées pour que des engagements de bonne conduite soient pris pour que la loi ne soit pas contournée », a-t-il dit. Le conseil national du SNPL devrait apporter une réponse vendredi aux propositions du secrétaire d’état, parlant de circonspection à propos de la loi Diard et de possible satisfaction sur les trois autres points. Ce qui laisserait peu de temps aux compagnies qui auraient annulé des vols ou modifié leur programme pour le lendemain, premier jour de la grève annoncée. Air France a en particulier dénoncé une grève « dont les motifs n'ont rien à voir » avec la compagnie mais qui menacerait son avenir à un moment crucial.