Un comité d’experts va passer en revue toutes les données radars, satellitaires et autres afin de déterminer la suite des recherches - via des moyens privés - pour tenter de localiser le Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines, disparu le 8 mars avec 239 personnes à bord. Des ministres malaisien, chinois et australien se sont rencontrés le 5 mai 2014 à Canberra, et ont expliqué lors d’une conférence de presse la suite des opérations, alors qu’aucun débris du vol MH370 n’a été retrouvé à ce jour. Dès demain, un comité d’experts internationaux de l’aéronautique et de l’océanographie (parmi lesquels Jean-Paul Troadec, qui avait mené les recherches après le crash du vol Air France AF447 Rio-Paris) ainsi que des officiels éplucheront de nouveau l’ensemble des données recueillies depuis le début des recherches il y a deux mois, et les regrouperont afin de déterminer si la zone de recherche est bien la bonne, et la marche à suivre pour la suite des opérations. Un réexamen « logique » selon Angus Houston, directeur du Centre de coopération des agences (JACC) australien, en charge des recherches dans l’Océan indien, une semaine après l’interruption de la première phase de recherches sous-marines – qui n’avait rien trouvé. La zone désormais visée couvre quelques 60 000 km², à environ 1650 km au nord-ouest de Perth. Le robot sous-marin Bluefin-21 reprendra bientôt ses plongées (l’ADV Ocean Shield, d’où il est déployé depuis le 31 mars, est parti se réapprovisionner), le JACC précisant que la Navy américaine « soutiendra les recherches pour environ quatre semaines supplémentaires ». Des semaines qui seront mises à profit par les autorités pour choisir l’entreprise privée disposant de moyens sous-marins capables de cartographier les fonds marins à des profondeurs plus importantes : le ministre australien des Transports Warren Truss a expliqué hier que seul le secteur privé disposait de ce type de moyens, même si les militaires ne sont pas totalement dépourvus, et il faudra sans doute deux mois avant qu’ils n’arrivent sur zone. Une seule compagnie sera à la tête des opérations mais d’autres pourront apporter leur assistance, a-t-il encore précisé. Rappelons que les autorités ont prévenu que cette nouvelle phase de recherches pourrait prendre jusqu’à un an. La répartition de ses coûts entre autorités et entreprises privées fait encore l’objet de discussions.